Document de recherche 2009/013
Évaluation du stock de sébaste canari (Sebastes pinniger) dans les eaux de la Colombie-Britannique
Par R.D. Stanley, P. Starr et N. Olsen
Résumé
La situation de la population de sébaste canari (Sebastes pinniger) en Colombie-Britannique fait l’objet d’une évaluation comme un stock unique pour l’ensemble de la côte ouest. Cette analyse utilise un modèle de prises selon l’âge reposant sur cinq relevés de pêches indépendants, les données de la composition par âge des pêches commerciales et les estimations des captures depuis 1940. Le modèle débute avec un état d’équilibre en 1940, tandis que les données disponibles grâce aux relevés de pêches indépendants s’échelonnent de 1967 à 2007, bien que toutes les années intermédiaires ne soient pas représentées. On dispose d’un échantillon d’âge datant de 1978, alors que les autres échantillons couvrent la période allant de 1990 à 2004.
L’évaluation du stock examine plus particulièrement les facteurs suivants : 1) l’effet d’inclure les données sur la composition par âge des pêches commerciales; 2) l’incidence du recrutement déterministe ou probabiliste; 3) l’incidence de l’estimation ou de l’établissement de la sélectivité commerciale; 4) l’incidence de taux de variation de 0,55 et de 0,70. Six séquences d’utilisation de modèle ont couvert les options susmentionnées liées à l’incertitude. Une approche bayesienne, fondée sur l’algorithme Monte Carlo-chaîne de Markov (MCMC), a servi à estimer les distributions conjuguées à postériori des paramètres du modèle et à faire des projections pour cinq ans, soit de 2009 à 2013, au sujet d’un éventail d’options quant aux captures établies.
Les résultats ont tous indiqué que le stock affichait un déclin comparativement au niveau original de la biomasse entre 15 p. 100 et 35 p. 100 de la biomasse de départ (B0). Il est probable que ce déclin ait été stoppé et il est même possible que le stock soit présentement en reconstruction vu les niveaux de prises récents, qui s’élèvent en moyenne à environ 875 tonnes depuis 1997. L’incertitude qui persiste à l’issue de cette évaluation consiste à savoir si les niveaux de prises actuels favoriseront la reconstruction du stock. Certaines des séquences étudiées dans le cadre de cette évaluation suggèrent que les récoltes actuelles permettront une lente reconstruction. Les séquences présentant la plus petite pente ou celles qui ne font pas l’estimation de la sélectivité commerciale suggèrent que ce n’est pas le cas. Globalement, les résultats de cette analyse indiquent que pour assurer raisonnablement la reconstruction, le nombre de captures doit être abaissé comparativement aux niveaux actuels. L’importance de la réduction dépend des choix relatifs à :1) une biomasse cible; 2) un délai de rétablissement; et 3) la certitude souhaitée d’atteindre la biomasse dans un délai déterminé. Elle dépend également des hypothèses liées à la productivité du stock. Des tables de décision sont fournies afin d’aider les gestionnaires à choisir la meilleure option pour les récoltes en fonction de chaque association d’objectifs en vertu de deux hypothèses sur la productivité du stock.
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