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Document de recherche 2010/113

Évaluation des stocks de crabe nordique (Cancer borealis) extracôtiers de la ZPH 41 (division 4X et sous division 5Zc de l’OPANO)

Par D.S. Pezzack, C.M. Frail, A. Reeves et M.J. Tremblay

Résumé

La pêche hauturière du crabe nordique a commencé en 1995, lorsqu’un total autorisé de captures (TAC) de 720 t a été établi pour cette espèce dans le cadre de la pêche du homard dans la zone de pêche du homard (ZPH) 41. L’espèce est capturée accessoirement dans la pêche du homard et aussi dans la pêche dirigée du crabe. La pêche hauturière du homard (ZPH 41), créée en 1972, est pratiquée à partir de la limite des 50 milles marins (92 km) jusqu’au haut du talus continental. Bien que la ZPH 41 englobe des parties des divisions et sous‑divisions 4Vs, 4W, 4X et 5Z de l’OPANO, cette pêche s’est toujours limitée à 4X et 5Zc.

La dernière évaluation de l’état des stocks de crabe nordique de la ZPH 41 remonte à 2000 et la pêche de ce crabe se limite actuellement, en vertu du Plan de pêche intégrée de 2006‑2010, aux crabes mâles dont la largeur de carapace (LC) est d’au moins 130 mm; cette pêche est pratiquée par 8 titulaires de permis, qui exploitent un TAC de 720 t. Depuis les années 1960, les stocks de crabe nordique ont été exploités sous forme de captures accessoires dans la pêche côtière et la pêche hauturière du homard. On n’a pas de données exactes sur les débarquements de ces premières pêches. Au début des années 1980, une pêche expérimentale du crabe nordique, concentrée sur les bassins LaHave et Émeraude du plateau néo‑écossais, a été amorcée, mais elle n’a duré que deux ans et les piètres conditions économiques ont entraîné sa fermeture. 

Le développement de la pêche accessoire du crabe nordique dans la ZPH 41 en 1995 s’est traduit par une activité plus étendue au sein des zones de pêche traditionnelles, les navires allant pêcher plus à l’est, là où le crabe était concentré. Une pêche expérimentale du crabe nordique a été entreprise dans 4W entre 1999 et 2002. Par ailleurs, des pêches côtières du crabe nordique ont également vu le jour dans les ZPH 33 et 34. Après avoir connu de forts débarquements au début, ces pêches ont décliné à partir de 2000 et l’activité y était faible ou inexistante en 2007 ou 2008. 

Le TAC de crabe nordique de 720 t a été pêché intégralement ou presque entre les saisons 1996‑1997 et 2000‑2001. Les débarquements ont ensuite diminué brusquement, ne dépassant pas 14 t en 2007. Actuellement, il n’y a pas de pêche dirigée de ce crabe.

Les indicateurs d’abondance (captures, standardisées et non standardisées, par unité d’effort [CPUE]) laissent croire que l’abondance de crabe nordique dans la ZPH 41 a diminué depuis le début de la pêche, en 1995. Le nombre moyen stratifié et rajusté de crabes nordiques par trait dans les relevés par navire scientifique (NS) dénote aussi une baisse générale dans toutes les strates exploitées dans la ZPH 41. Cela contraste avec l’absence de baisse apparente dans les secteurs adjacents à la ZPH 41. Le déclin le plus marqué est celui qui a été observé de 1999 à 2002 dans la strate correspondant au bassin Crowell et au bassin Georges. La série chronologique des relevés au chalut est courte (de 1999 à nos jours) et il y a lieu d’étudier plus à fond les questions de capturabilité, de fonds chalutables et d’écart par rapport aux valeurs moyennes. 

Les séries chronologiques d’échantillonnages en mer et de relevés NS du MPO sont trop courtes pour qu’on puisse évaluer les tendances de la production ou du recrutement du crabe nordique dans la ZPH 41.

Les causes du déclin des indicateurs de l’abondance du crabe nordique ne peuvent être établies avec certitude, mais il semble que la faible pression de pêche (par rapport à la plupart des autres pêches) ait contribué à une réduction notable de la biomasse qui était présente au début de la pêche et le TAC de 720 t fixé en 2005 ne semble pas être viable. Les futures pêches du crabe nordique devront dépendre de la croissance et du recrutement annuels. Indépendamment de leur taille, les femelles doivent être remises à l’eau; par conséquent, leur capacité de reproduction éventuelle est protégée, pour autant que les mâles soient en nombre suffisant et les rejets faibles. Actuellement, il n’y a pas de pêche dirigée de l’espèce et les indices d’abondance provenant du relevé NS du MPO serviront à surveiller le rétablissement des stocks. D’autres sources d’information pourront aussi être utilisées, comme les captures accessoires enregistrées dans la pêche hauturière du homard et les températures de l’eau sur le plateau néo écossais.

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