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Document de recherche 2011/019

Le hareng (Clupea harengus harengus L.) de la Côte-Nord du Québec (Division 4S de l'OPANO) en 2010

Par F. Grégoire et J.-L. Beaulieu

Résumé

Les débarquements de hareng (Clupea harengus harengus L.) de la Côte-Nord du Québec ont été de 403 t en 2010 par rapport à 1 078 t en 2009. La plupart de ces débarquements ont été réalisés dans les zones unitaires 4Sz, 4Sv et 4Sw à l’aide de la trappe, du filet maillant et de la senne bourse. Les pêches à la trappe et à la senne bourse se déroulent généralement au cours des mois de juillet et août comparativement aux mois d’avril à août pour celle au filet maillant. Les harengs reproducteurs de printemps dominent les débarquements réalisés entre les mois d’avril et juin et les reproducteurs d’automne, les débarquements de juillet et août. Depuis le début des années 2000, les deux groupes reproducteurs ont été caractérisés par une croissance allométrique positive et par la présence de classes d’âge dominantes. Ces dernières ont été observées pendant plusieurs années consécutives ce qui suggère un faible taux d’exploitation. La maturité à la longueur a peu varié au cours des ans comparativement à une diminution graduelle des longueurs et des poids moyens à l’âge. Cette diminution suggère la présence d’une relation inverse entre la densité et la croissance et/ou des conditions environnementales ayant un impact négatif sur la croissance. Le hareng est une prise régulière des relevés multidisciplinaires de poissons de fond et de crevette du nord du golfe du Saint-Laurent. Lors de ces relevés, les probabilités de retrouver du hareng sont généralement très élevées (80-100 %) dans les régions de Sept-Îles et d’Anticosti. La dispersion de l’espèce, mesurée à partir des données de ces relevés, a augmenté de façon importante entre 1997 et 2001, suivie d’une baisse jusqu’en 2008. Depuis, cet indice est à la hausse. L’indice d’abondance, obtenu à partir du relevé acoustique réalisé dans la zone unitaire 4Sw à l’automne 2010, a été estimé à 3 500 t pour les reproducteurs de printemps et à 80 855 t pour ceux d’automne. Compte tenu de ces estimations, du faible niveau des captures et de l’étendue du territoire, une hausse du total admissible des captures (TAC) pourrait être permise. Cependant, l’information présentement disponible ne permet pas de déterminer avec précision jusqu’à quel niveau les captures pourraient être haussées. Par conséquent, tout accroissement de l’effort de pêche sur ces deux stocks reproducteurs devrait se faire de façon progressive et être accompagné d’un suivi serré des captures (commerciales et appât) et des caractéristiques biologiques.

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