Document de recherche 2011/020
Modélisation du potentiel de rétablissement du dard de sable (Ammocrypta pellucida) au Canada
Par M. Finch, L.A. Vélez-Espino, S.E. Doka, M. Power et M.A. Koops
Résumé
En 2002, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a désigné le dard de sable (Ammocrypta pellucida) en tant qu’espèce menacée au Canada. Dans le cadre de la présente étude, nous allons évaluer les dommages admissibles, déterminer une cible de rétablissement fondée sur les populations, effectuer des prévisions à long terme du rétablissement de la population ainsi que quantifier les exigences en matière d’habitat à l’appui d’une évaluation du potentiel de rétablissement (EPR). Nos analyses indiquaient que le dard de sable est vulnérable aux perturbations qui ont un impact sur la survie des individus d’âge 0+ et sur la fécondité des reproducteurs d’âge 1+. Les dommages causés aux individus de ce stade de développement doivent être réduits au minimum si l’on veut éviter de compromettre la survie et le rétablissement des populations canadiennes. D’après un objectif de durabilité démographique (c.-à-d. l’obtention d’une population autonome à long terme), nous proposons des cibles d’abondance d’au moins 4 244 à 52 500 adultes, cette fourchette étant fonction du risque que se produisent des événements catastrophiques (de 5 à 15 % par génération). Ces niveaux d’abondance nécessiteraient un minimum de 1,17 à 165,28 ha d’habitat approprié. En raison de la grande vulnérabilité du dard de sable aux événements catastrophiques et du fait que les espèces de petite taille et de courte longévité affichent généralement une dynamique de colonisation-extinction, ces cibles relatives à l’abondance et à l’habitat seraient représentatives de tous les dèmes liés sur le plan démographique et de tous les fragments de l’habitat approprié respectivement. Après l’élimination des menaces d’origine anthropique, mais en l’absence d’efforts de rétablissement additionnels, on estime que les populations de dards de sable pourraient atteindre la cible de rétablissement dans 34 à 67 ans (entre 22 et 44 générations). La mise en œuvre de stratégies de rétablissement comme la remise en valeur et l’aménagement de l’habitat, qui entraînerait une augmentation de 20 % de la survie des juvéniles, pourrait réduire les délais de rétablissement à moins de 20 ans (13 générations).
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