Document de recherche 2011/021
Structure génétique de la population de narvals (Monodon monoceros)
Par S.D. Petersen, D. Tenkula et S.H. Ferguson
Résumé
Le narval (Monodon monoceros) est un élément clé de l’écosystème de l’est de l’Arctique canadien, et il constitue une espèce d’importance culturelle pour les Inuits. Avec le développement de l’Arctique qui revêt de plus en plus d’intérêt, et avec les collectivités nordiques qui prennent de l’expansion, le narval sera soumis à des pressions accrues découlant des activités anthropiques. La prédation accrue exercée par les épaulards (Orcinus orca) et l’augmentation de la fréquence d’emprisonnement par les glaces piégeage risquent également d’accentuer les pressions de sources naturelles. Face à de telles pressions, il est important de gérer proactivement les impacts anthropiques. Présentement, les mesures de gestion les plus efficaces passent par l’établissement de règles de récolte visant spécialement les stocks. L’identification de la structure du stock est nécessaire pour faciliter la gestion à l’échelle nationale et internationale. Afin d’identifier la structure du stock, on a établi le profil génétique des narvals pour l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce, au moyen de 16 marqueurs de l’ADN microsatellite. L’analyse bayésienne, visant à déterminer le nombre de groupes génétiques sans avoir recours à des données sur des points d’échantillonnage, n’a pas permis de définir la structure de la population à quelque niveau que ce soit. Ce résultat a été obtenu malgré une forte différenciation génétique entre les populations de la baie de Baffin, du nord de la baie d’Hudson et de l’est du Groenland (valeurs FST oscillant entre 0,011 et 0,028). Ces résultats appuient les divisions de la population établies antérieurement grâce aux séquences mitochondriales, aux analyses des contaminants et à la télémesure satellitaire. Dans la baie de Baffin, on a trouvé un appui partiel pour l’identification du stock existant en ayant recours à l’analyse multivariable visant à différencier les groupes. L’analyse suggère la différenciation des stocks d’estivage du détroit de Jones et de l’île Somerset, bien qu’il soit possible que les résultats de l’île Somerset aient été biaisés par le faible nombre de spécimens. On suggère d’augmenter l’échantillonnage de la plupart des stocks afin de mieux comprendre les relations entre les stocks et le rythme des migrations entre les stocks.
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