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Document de recherche 2011/023

Le capelan (Mallotus villosus) de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent (Divisions 4RST de l'OPANO) en 2010

Par F. Grégoire et B. Bruneau

Résumé

En 2010, les débarquements préliminaires de capelan de l’estuaire et du golfe du Saint- Laurent (Divisions 4RST de l’OPANO) se sont chiffrés à 10 806 t. La plupart de ces débarquements (8 753 t) provenaient de la Division 4R (côte ouest de Terre-Neuve). Des débarquements ont aussi été réalisés dans les Divisions 4S (795 t) (Basse-Côte-Nord du Québec) et 4T (1 258 t) (sud du golfe du Saint-Laurent). À noter que le Total Admissible des Captures (TAC) (1 805 t) associé à ces deux divisions a été dépassé annuellement depuis 2006. L’indice de performance de la pêche à la senne bourse dans 4R est à la hausse depuis 2005 et la valeur mesurée en 2010 est la plus élevée de toute la série. En 2010, l’indice de performance de la pêche à la senne bourse dans 4T était similaire à celui de 4R mais comportait plus de variabilité. Le capelan est aussi une prise accessoire de la pêche à la crevette. Selon les données recueillies par des observateurs (couverture de 5 %), 115 t de capelan auraient été capturées dans cette pêcherie en 2010 dont la plupart (69 t) dans la zone de gestion de la pêche à la crevette de Sept-Îles. Les longueurs des capelans femelles et mâles capturés à la senne bourse dans 4R ont nettement diminué au cours des années 1990. Elles ont augmenté entre 1999 et 2005 avant de diminuer en 2006 pour se maintenir par la suite à des valeurs se situant près de la moyenne de la période 1984-2009. Les longueurs moyennes des capelans de la côte est de Terre-Neuve (Divisions 3K et 3L) présentent les mêmes variations annuelles que celles de la côte ouest. Cependant, les longueurs moyennes de la côte est étaient plus élevées dans les années 1980s. Depuis 1990, les captures de capelan réalisées lors des relevés annuels au chalut de fond se sont étendues graduellement dans le sud du golfe du Saint-Laurent. Pour tout le golfe du Saint-Laurent, l’indice de dispersion présente une hausse entre 1990 et 2003. Des valeurs relativement stables ont été mesurées par la suite avec une hausse notable en 2010. Bien que la pêche commerciale ne prélève qu’une très faible proportion de la biomasse totale, toute augmentation des TAC devrait être réalisée prudemment en raison du rôle de premier ordre du capelan comme espèce fourragère de l’écosystème marin. En ce sens, une augmentation cumulée de plus de 10 % du TAC au cours des prochaines années, soit 2011, 2012 et 2013, serait considérée comme imprudente. L’effort de pêche devrait être dispersé le long de la côte et non concentré localement. Finalement, tout développement d’un modèle d’évaluation analytique de l’abondance du capelan devrait tenir compte de la consommation de ses principaux prédateurs.

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