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Document de recherche 2011/025

Sources de biais et d’incertitudes en ce qui concerne la composition du régime alimentaire du phoque : analyse des parties dures et des acides gras

Par W.D. Bowen

Résumé

L’estimation du régime alimentaire des mammifères marins repose essentiellement sur des méthodes indirectes. Les méthodes employées le plus couramment et le plus fréquemment consistent à récupérer des parties dures à partir des contenus stomacaux, des intestins et des fèces. Plusieurs méthodes d’analyse chimique ont également été mises au point, notamment l’analyse quantitative de la signature des acides gras (QFASA). Les deux approches ont été utilisées pour déterminer le régime alimentaire des phoques. Même si ces deux approches reposent sur des hypothèses et des méthodes différentes, les deux sont sujettes à des sources de variation et à des biais potentiels. Les preuves expérimentales montrent que la digestion influence fortement tant la taille que le nombre des parties dures qui peuvent être récupérées dans les estomacs, les intestins et les fèces. Divers facteurs de correction et des coefficients de digestion ont été mis au point pour atténuer les biais attribuables aux effets de la digestion sur les parties dures récupérées dans les fèces. Même s’il faut poursuivre les travaux sur les sources de variation dans les facteurs de correction, les preuves expérimentales démontrent clairement que des estimations raisonnables des régimes alimentaires nécessitent l’application de telles corrections. Pour utiliser les acides gras, les proies doivent avoir des signatures distinctes d’acides gras, et il faut appliquer des coefficients de calibration pour tenir compte des différences de métabolisme des acides gras des proies, ce qui influe sur le dépôt dans les réserves de graisse des prédateurs, telles que le petit lard. Les estimations quantitatives de la composition des régimes alimentaires sont établies au moyen de la QFASA, un modèle statistique qui évalue les espèces et les quantités de proies ayant pu être ingérées, selon la composition de la couche de gras du prédateur. Les études expérimentales indiquent que, de façon générale, les régimes alimentaires peuvent être déterminés avec exactitude, mais elles révèlent également que des erreurs graves concernant l’ampleur peuvent également se produire lorsque des parties dures sont utilisées. Les deux approches peuvent produire des erreurs de faux positifs et de faux négatifs; le défi le plus important, pour l’estimation des régimes alimentaires, réside dans l’obtention d’un échantillon représentatif duquel on peut inférer le régime alimentaire, et ce, peu importe l’approche employée. D’autres expérimentations devront être menées pour mieux comprendre les sources de variation dans l’érosion des otolithes et l’effet de la variation dans les coefficients de calibration, des nombres de proies des phoques et des ensembles d’acide gras utilisés dans la QFASA sur l’exactitude des estimations.

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