Document de recherche 2011/039
Variations de la mortalité liée à la taille dans la communauté de poissons marins du sud du golfe du Saint-Laurent
Par H.P. Benoît et D.P, Swain
Résumé
Dans le présent document, nous examinons les preuves de la mortalité liée à la taille dans la communauté de poissons marins du sud du golfe du Saint-Laurent (SGSL), ainsi que les données à l'appui de hypothèse voulant que les activités de pêche et la prédation sont les causes probables de cette mortalité. Ces travaux ont été entrepris dans le cadre du Processus de consultation scientifique zonal d'octobre 2010 sur l'incidence du phoque gris sur les populations de poissons dans l'est du Canada. L'examen s'appuie sur l'analyse des données provenant du relevé annuel au chalut de fond du SGSL. Les indicateurs basés sur la taille suggèrent que depuis le début des années 1990, le taux de survie des petits poissons dans l'écosystème s'est considérablement amélioré, et le taux de survie des plus gros poissons dans la communauté a fortement diminué. Ces variations liées à la taille sont tout à fait constantes à la fois au sein des espèces et au niveau de la communauté. L'amélioration du taux de survie chez les petits poissons est en accord avec le fait que ceux-ci ne sont plus soumis à la prédation par les gros poissons de fond qui étaient auparavant abondants. La diminution du nombre de poissons plus gros semble être associée aux activités de pêche et à la prédation par les phoques gris. L'intensité globale de la pêche des espèces de poissons de fond a considérablement baissé depuis le début des années 1990, et elle se maintient à un niveau très bas depuis plus d'une décennie. Le déclin de l'abondance des poissons plus gros, qui a coïncidé avec l'augmentation rapide de l'intensité de la pêche à la fin des années 1980 et au début des années 1990, peut être considéré de façon cohérente comme une conséquence directe de la pêche. Le fait que ces populations ne parviennent pas à se rétablir, malgré la faible intensité des activités de pêche au cours des dernières années, ne peut toutefois pas être considéré de façon cohérente comme une conséquence directe de la pêche. Les espèces n'ayant pas réussi à se rétablir sont toutes des proies connues du phoque gris. Il est possible de calculer les taux de mortalité liée à l'âge ou au stade de développement pour un petit nombre d'espèces vivant dans le SGSL. Le taux de survie des raies, des merluches blanches et des plies canadiennes juvéniles s'est amélioré, considérablement dans certains cas, au cours des 20 à 30 dernières années. En revanche, le taux de survie chez les adultes a baissé au cours de la même période. Étant donné que le taux de mortalité liée à la pêche a également diminué au cours de cette période, on conclut que la détérioration du taux de survie chez les adultes est due à une mortalité naturelle.
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