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Document de recherche 2011/057

Ajustement du modèle de production et projection pour le sébaste atlantique (Sebastes fasciatus et Sebastes mentella) afin d’évaluer le potentiel de rétablissement et les dommages admissibles

Par M. McAllister et D.E. Duplisea

Résumé

On a effectué une analyse du potentiel de rétablissement des stocks de sébaste de l’Atlantique de trois unités désignables qui ont été évaluées récemment par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et qualifiées de menacées ou de en voie de disparition. On a ajusté un modèle de surplus de production d’espace d’états de Schaefer aux estimations de la biomasse dérivées des relevés au chalut, lesquelles sont considérées comme des indices relatifs de l’abondance de ces divers stocks. On a appliqué des méthodes bayésiennes pour l’estimation des paramètres, l’évaluation de l’état des stocks et les projections concernant les stocks de trois populations de sébastes d’Acadie (Sebastes fasciatus) et de deux populations de sébastes atlantiques (Sebastes mentella) présentes sur la côte canadienne de l’Atlantique afin d’en évaluer le potentiel de rétablissement. On a déjà utilisé ces méthodes d’évaluation des stocks pour d’autres espèces de sébastes de la côte canadienne du Pacifique. La version du modèle d’espace d’états permet d’inclure les erreurs de traitement, ce qui permet de tenir compte des déviations dans la dynamique découlant des hypothèses sur le surplus de production. Bien qu’il s’agisse d’un détail méthodologique apparemment très spécialisé, le fait d’associer une estimation des erreurs de traitement pour chaque année signifie que le modèle peut intégrer des processus démographiques irréguliers, comme des événements de recrutement épisodiques qui semblent caractériser les populations de sébastes de l’Atlantique, ce qui peut empêcher la mise en œuvre de modèles de la production qui ne sont pas des modèles d’espace d’états.

Les résultats laissent sous-entendre que la population de S. mentella du chenal Laurentien affiche présentement une biomasse très faible, avec une probabilité de 0 % que la biomasse soit supérieure à 40 % du niveau de la biomasse du stock la plus productive (0,4 BRMS), tandis que la population du nord n’affiche des résultats que légèrement supérieurs, à savoir une probabilité de 1 % que la biomasse se situe au-dessus de ce niveau. Il semble qu’il y aura peu de possibilités de dommage admissible pour la population du chenal Laurentien si le but est d’augmenter la biomasse du stock, même à seulement 40 % de la BRMS. La situation n’est que légèrement meilleure pour la population du nord.

Les résultats laissent sous-entendre que les populations de S. fasciatus ne sont pas dans un si mauvais état que celles de S. mentella et que la population du sud de l’unité 3 semble être saine. Il est possible que la population de S. fasciatus du chenal Laurentien‑Grand Banc soutienne une pêche dirigée si on la considère en tant que stock indépendant. La population de S. fasciatus de2J3K n’est pas très abondante, et même une petite pêche pratiquée dans ce stock ralentirait son rétablissement à 40 % de BRMS. Il semble que S. fasciatus, pris dans son ensemble dans l’unité désignable de l’Atlantique, présente un très faible risque de disparition et, dans la plupart des emplacements, pourrait soutenir une pêche dirigée.

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