Document de recherche 2011/078
Estimation de l’impact du phoque gris sur les populations de morue des parties orientale du plateau néo-écossais jusqu'en 2009
Par M.K. Trzcinski, R. Mohn et W.D. Bowen
Résumé
Le modèle prédateur-proie appliqué à la morue et au phoque par Trzcinski et al. (2006) a servi à estimer la consommation totale de morue par le phoque gris dans l’est du plateau néo‑écossais (EPN.‑É., div. 4VsW de l’OPANO) et l’incidence du phoque gris sur le rétablissement de la morue jusqu’en 2010. Les nouvelles données examinées comprenaient l’estimation de la production de bébés phoques dans le golfe du Saint‑Laurent et à l’île de Sable en 2010, ainsi que les données sur les captures de morue selon l’âge jusqu’en 2009. Les données de repérage par satellite ont été mises à jour. Il y avait peu de changement dans l’estimation de la proportion de phoques gris évoluant dans l’est du plateau néo‑écossais et pas de nouvelles données sur l’alimentation des phoques obtenues par analyse de la signature des acides gras. Les données nouvelles et l’analyse des otolithes provenant d’excréments de phoque ont été utilisées pour formuler d’autres scénarios de régime alimentaire. Comme dans Trzcinski et al. (2009), une contrainte a été intégrée au modèle afin que les prélèvements selon l’âge parmi la morue n’excèdent pas l’estimation de l’abondance selon l’âge chez cette dernière.
Dans l’est du plateau néo‑écossais, la morue représentait en moyenne moins de 2 % de l’alimentation des phoques gris. Le modèle actualisé a produit des estimations de la mortalité naturelle inférieures à celle du modèle de Trzcinski et al. (2006). Quatre scénarios de régime alimentaire des phoques ont été considérés : 1) une proportion de 7 % de morue dans l’alimentation du phoque, avec estimation de la répartition des âges des morues consommées fondée sur l’analyse d’excréments de phoque; 2) une proportion de 7 % de morue dans l’alimentation du phoque, avec répartition des âges des morues consommées provenant cette fois des données du relevé NS et axée sur des morues plus âgées; 3) une proportion de 2 % de morue dans l’alimentation du phoque d’après l’analyse des acides gras, avec estimation de la répartition selon l’âge des morues consommées fondée sur l’analyse d’excréments de phoque et 4) une proportion de 2 % de morue dans l’alimentation du phoque d’après l’analyse des acides gras, avec répartition des âges des morues consommées provenant des données du relevé NS et axée sur des morues plus âgées. On a choisi ces scénarios pour explorer les conséquences de l’incertitude quant à la proportion de morue présente dans l’alimentation et le biais possible causé par la quête alimentaire des phoques dans les zones de la région où évoluent de petites ou jeunes morues. Le modèle actualisé révélait qu’en 2009 la mortalité instantanée imputable aux phoques gris était faible selon les quatre scénarios (0,013, 0,021, 0,087 et 0,166), allant de 2 à 22 % environ de la mortalité totale (0,75).
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