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Document de recherche 2011/088

Examen, préalable à l’évaluation du COSEPAC, du loup atlantique (Anarhichas lupus), du loup à tête large (A. denticulatus) et du loup tacheté (A. minor) dans la Région des Maritimes

Par J. Simon, S. Rowe et A. Cook

Résumé

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a examiné la situation du loup atlantique en 2000 et recommandé que celui‑ci soit inscrit sur la liste des espèces en péril comme espèce préoccupante; en 2001, ce fut au tour du loup à tête large et du loup tacheté du Canada atlantique de faire l’objet d’une recommandation d’inscription sur cette même liste en tant qu’espèces menacées. Le COSEPAC est tenu d’effectuer un suivi de la situation des espèces sauvages qui ont été désignées comme étant en voie de disparition, menacées ou préoccupantes, au moyen d’une mise à jour du rapport de situation les concernant. Dans le cadre de ce processus, le COSEPAC a demandé une réévaluation de la situation de ces trois espèces de loup et le MPO, en tant que ministère responsable de la gestion de ces espèces, est tenu de fournir des renseignements à jour sur leur situation. On examine ici les résultats des relevés par navire scientifique (NS) du MPO et des relevés de l’industrie, élargissant aussi l’analyse aux relevés NS des États-Unis, ainsi que les données des observateurs et les statistiques de débarquements commerciaux dans la Région des Maritimes. Globalement, les données semblent indiquer que bien qu’il soit présent dans toutes les eaux de la Région, le loup atlantique se concentre surtout dans deux endroits du plateau néo‑écossais. Dans l’est du plateau (div. 4VW), l’abondance des individus matures a diminué de 99 % depuis 1970, alors que celle des individus immatures a augmenté sur la même période. Dans l’ouest du plateau (div. 4X), l’abondance de tous les individus, matures et immatures, a reculé depuis 1970. Quoique les tendances d’abondance de ces deux concentrations diffèrent, rien n’indique que celles-ci constituent des unités désignables distinctes. Dans la pointe nord‑est du banc Georges, il y une petite agrégation de loups atlantiques qui semble distincte, sur le plan spatial, de la concentration présente dans le reste de la zone examinée  dans les relevés (div. 5Z), et cette agrégation a considérablement diminué depuis 1986. Bien qu’il n’y ait pas de pêche dirigée du loup (tenu pour être du loup atlantique) dans la Région des Maritimes, l’espèce est capturée accessoirement dans d’autres pêches. On sait qu’au cours de sorties de pêche des traits ciblant le loup ont été effectués, mais la pêche dirigée de ce poisson est désormais interdite. Les débarquements canadiens annuels de loup provenant de la division 5Z ont été généralement inférieurs à 100 t depuis 1963 et proches de zéro dernièrement. Dans les divisions 4X5Y, les débarquements ont culminé à 1 600 t à la fin des années 1970, avant de reculer ensuite, pour se chiffrer à moins de 100 t ces dernières années. Dans les divisions 4VW, les débarquements se sont situés entre 400 et 700 t entre 1963 et le début des années 1980, puis ils ont chuté nettement jusqu’en 1993, année où il a été mis fin à toute pêche dirigée de la morue et de l’aiglefin. Depuis lors, les débarquements de loup ont été pratiquement nuls. Il ressort d’un examen des débarquements de loup en provenance de la division 4X qu’ils étaient concentrés dans la pointe ouest du banc de Brown, dans l’ouest du banc German et dans trois secteurs côtiers  isolés situés en deçà de l’isobathe de 50 brasses. Ces secteurs ne sont pas compris dans le relevé NS du MPO et il conviendrait de les étudier plus en détail comme zones possibles d’habitat essentiel. D’après l’examen de la situation du loup à tête large et du loup tacheté effectué en 2001, les deux espèces se trouvaient près de la limite sud de leur aire de répartition dans la Région des Maritimes. Le présent examen le confirme et l’image composite de la répartition que donnent toutes les sources de données dans la Région des Maritimes révèle que les deux espèces se limitent surtout à l’est du plateau néo‑écossais, certains poissons évoluant sur le bord du plateau dans les divisions 4WX. Dans chaque relevé examiné, l’abondance des loups des deux espèces était faible, ces loups n’étant présents que dans moins de 0,5 % des traits.

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