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Document de recherche 2011/096

Évaluation des stocks de sardine du Pacifique (Sardinops sagax) et lignes directrices concernant les prélèvements en Colombie-Britannique

Par L. Flostrand, J. Schweigert, J. Detering, J. Boldt et S. MacConnachie

Résumé

Certaines parties de la population de sardine du Pacifique (Sardinops sagax) observées au large de l’Amérique du Nord migrent entre le sud (principalement au large de la Californie) où elles fraient à la fin de l’hiver et au printemps et le nord, comme au large de la Colombie-Britannique, où elles s’alimentent pendant l’été et l’automne avant de retourner au sud, à la fin de l’automne. La population de sardines s’est effondrée pour atteindre de très faibles niveaux au milieu du XXe siècle et est complètement disparue des eaux canadiennes. Le rétablissement du stock de l’ensemble de la côte a débuté dans les années 1980. Au Canada, une pêche expérimentale à la sardine a cours depuis 1995 et, depuis 2002, date à laquelle le COSEPAC a déclaré que l’espèce n’était pas en péril, on pratique une pêche commerciale visant cette espèce.

Le récent cadre canadien pour la pêche à la sardine du Pacifique repose sur une estimation de la biomasse adulte de l’ensemble de la côte mise à jour annuellement et dérivée de l’évaluation américaine ainsi que sur une estimation du taux de migration des sardines dans les eaux canadiennes également mise à jour chaque année, pour laquelle on a appliqué un taux de prélèvement équivalent à celui des États-Unis (un taux de prélèvement de 15 % est utilisé depuis 2002).Les représentants de l’industrie canadienne de la sardine ont démontré de l’intérêt à l’égard de l’élaboration d’une politique sur les prélèvements indépendante de l’évaluation des stocks des États-Unis qui favoriserait l’utilisation d’une estimation saisonnière de la biomasse des sardines en Colombie-Britannique dérivée de relevés scientifiques au chalut effectués au cours de l’été.

Le présent rapport contient  : 1) des estimations à jour de la biomasse régionale et de la migration saisonnière pour la côte ouest de l’île de Vancouver fondées sur les données de relevés au chalut; 2) des estimations supplémentaires de la biomasse et du taux de migration des sardines établies par extrapolation des densités de sardines dérivées des relevés au chalut sur la COIV à d’autres zones de la côte de la C.-B. où l’espèce est souvent observée; 3) des options de prélèvements maximaux provisoires pour la saison de pêche 2011 découlant de l’application de la règle de contrôle de la pêche approuvée auparavant ainsi que des estimations à jour du taux de migration saisonnier moyen (2008-2010), l’estimation récente de la population de l’ensemble de la côte fondée sur l’évaluation américaine des stocks et un taux de prélèvement de 15 %; 4) des options de prélèvements maximaux provisoires pour la saison de pêche 2011 obtenues avec l’application d’une autre règle de contrôle de la pêche, laquelle ne repose que sur des estimations saisonnières de la biomasse des sardines dans les eaux de la C.-B. et un taux de prélèvement de 15 %; 5) des renseignements de base concernant les préoccupations d’ordre biologique et les lacunes dans l’information qui doivent être prises en considération au moment de l’établissement des attributions de prises.

Les estimations de la biomasse et de la densité moyennes des prises dérivées du relevé des sardines effectué dans le secteur de la COIV ont décliné de 2006 à 2010, tout comme les estimations de la biomasse adulte de l’ensemble de la côte. Dans le secteur couvert par les relevés de la COIV, les estimations de la migration de 2008 à 2010 étaient de 22,9, 27,8 et 15,3 %, et les estimations de la migration dans les zones côtières situées à l’extérieur du secteur couvert par les relevés de la COIV étaient de 4,7, 5,7 et 3,2 %. L’estimation du taux de migration moyen de 2008-2010 était de 22,0 % dans le secteur couvert par le relevé de la COIV, de 4,6 % dans les zones côtières situées à l’extérieur du secteur couvert par le relevé de la COIV et de 27,2 % dans les deux secteurs combinées. Lorsqu’on applique ces estimations du taux de migration moyen à jour à la règle canadienne de contrôle des pêches acceptée auparavant avec l’estimation récente (2010) de la biomasse adulte de l’ensemble de la côte de 537 173 tonnes ainsi qu’à un taux de prélèvement de 15 %, les options relatives aux prélèvements maximaux sont de 17 725 tonnes (selon les estimations de la migration dans le secteur couvert par les relevés de la COIV) ou de 21 917 tonnes (selon les estimations de la migration dans le secteur couvert par les relevés de la COIV et dans les zones côtières combinés). Une autre règle de contrôle de la pêche, reposant sur les estimations de la biomasse en C.-B. et un taux de prélèvement de 15 %, produit des options de prélèvements maximaux de 12 295 tonnes (selon les estimations de la biomasse dans le secteur couvert par les relevés de la COIV) ou de 14 838 tonnes (selon les estimations de la biomasse dans le secteur couvert par les relevés de la COIV et dans les zones côtières combinés). Cependant, cette deuxième règle de contrôle de la pêche exige la réalisation d'un relevé d'été, et le risque de dépasser le taux de prélèvement régional cible lorsque la biomasse régionale diminue d’une année à l’autre est équivalent ou supérieur. La variabilité observée dans les estimations des taux de prélèvement réalisés en 2006-2010 pour l’ensemble de la côte et pour chaque région témoigne des changements effectués dans les méthodes d’évaluation et l’effort de pêche consenti au Canada et aux États-Unis. Les scénarios de règles de contrôle de la pêche pour les deux pays démontrent que les taux de prélèvement pour la population de l’ensemble de la côte peuvent dépasser un taux cible commun. Les tendances en matière de longueur et d’âge dérivées des échantillons biologiques recueillis dans les régions côtières de la C.-B. et des É-U. révèlent une variabilité saisonnière et régionale par rapport à la structure du stock et aux effets de classes d’âge abondantes et peu abondantes, particulièrement l’absence de classes d’âges relativement fortes depuis 2005.

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