Sélection de la langue

Recherche

Document de recherche 2011/104

Évaluation du risque d’introduction d’espèces aquatiques non indigènes par les navires dans les Grands Lacs et la partie d’eau douce du fleuve Saint-Laurent

Par S.A. Bailey, F. Chan, S.M. Ellis, J.E. Bronnenhuber, J.N. Bradie, et N. Simard

Résumé

Au Canada, l’introduction d’espèces aquatiques non indigènes par les navires se produit surtout au niveau des eaux de ballast, alors qu’à l’échelle mondiale, ce sont les salissures biologiques de la coque des navires qui sont reconnues comme principal sous-vecteur d’introduction. Au moins 182 espèces aquatiques non indigènes se sont établies dans les Grands Lacs, ce qui en fait l’un des écosystèmes les plus envahis au monde. Le Canada et les États-Unis ont modifié leur réglementation, permettant ainsi de réduire le taux d’invasion et de faciliter le changement des caractéristiques des espèces envahissantes. Ce rapport a pour objectif de conduire une évaluation relative des risques liés aux vecteurs d’introduction par navire (par les salissures biologiques de la coque et les eaux de ballast) dans les ports d’eau douce des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Tout d’abord, la probabilité d’introduction a été estimée en combinant les probabilités de transition réussies à chaque étape du processus d’invasion (c.-à-d. l’arrivée, la survie et l’établissement), selon les données sur l’arrivées des navires et le déchargement des eaux de ballast et les conditions environnementales des Grands Lacs, du fleuve du Saint-Laurent et des ports d’origine potentiels. Deuxièmement, l’ampleur potentielle des conséquences de l’introduction a été estimée selon le nombre d’espèces non indigènes à fort impact étant associées aux bateaux dont les itinéraires connectaient les écorégions des Grands Lacs et du fleuve St-Laurent à des ports d’où peuvent provenir certaines espèces non indigènes. La probabilité d’introduction et l’ampleur des répercussions potentielles ont ensuite été combinées pour déterminer le risque final d’invasion. Enfin, nous avons établi les priorités et formulé des recommandations relativement aux besoins de gestion future.

Une analyse du transit montre que les ports des Grands Lacs et du Saint-Laurent sont reliés à des ports internationaux et nationaux ce qui favorise le transfert potentiel des espèces par l’entremise des salissures biologiques de la coque des navires et des eaux de ballast. Les cargos hors mer (qui ne se déplacent que sur les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent) semblent constituer la voie de transport du plus grand nombre d’espèces aquatiques non indigènes par le biais des salissures biologiques de la coque et des eaux de ballast dans la région. Le risque relatif final d’invasion de telles espèces introduites par les salissures est intermédiaire à Montréal (au Québec), à Québec (au Québec) ainsi qu’à Duluth-Superior (au Minnesota-Wisconsin) et faible dans les autres ports principaux, avec un degré d’incertitude modéré. Le risque final d’invasion d’espèces aquatiques non indigènes introduites par les eaux de ballast est élevé à Duluth-Superior, intermédiaire à Québec ainsi qu’à Montréal et faible dans les autres ports importants, avec un degré d’incertitude modéré. Il est important de noter que les résultats présentés dans ce document sont basés sur des classements relatifs parmi les principaux ports des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Les ports déterminés comme présentant un risque plus élevé dans le cadre de cette étude peuvent ne pas présenter de risque élevé à l’échelle nationale si l’on tient compte du trafic maritime international relativement faible dans la région; ces résultats seront revus dans le cadre d’une évaluation nationale du risque visant à déterminer le risque des principaux ports des régions canadiennes.

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).

Date de modification :