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Document de recherche 2011/111

Évaluation du stock de sébaste à longue mâchoire (Sebastes alutus) dans le détroit de la Reine Charlotte, Colombie-Britannique

Par A.M. Edwards, P.J. Starr et R. Haigh

Résumé

Le sébaste à longue mâchoire (Sebastes alutus) est une espèce de sébaste d’importance commerciale qui habite les canyons marins le long de la côte de la Colombie-Britannique. L’état du sébaste à longue mâchoire dans le détroit de la Reine-Charlotte, en Colombie-Britannique, est évaluée ici en fonction de l’hypothèse selon laquelle il s’agirait d’un seul stock faisant l’objet de prélèvements uniquement dans les principales zones 5A, 5B et 5C de la Commission des pêches maritimes du Pacifique (CPMP). Ce stock soutient une pêche nationale au chalut depuis les années 1960 et a été exploité de façon intensive par des flottilles étrangères du milieu des années 1960 au milieu des années 1970.

Nous avons utilisé un modèle annuel de prises selon l’âge ajusté à trois séries de relevés au chalut indépendants de la pêche, les estimations annuelles des prises dans le cadre de la pêche commerciale depuis 1940 et les données sur la composition selon l’âge de deux des séries de relevés (huit ans de données) et de la pêche commerciale (29 ans de données). Le modèle débute avec une présumée valeur au point d’équilibre en 1940 et les données du relevé couvrent la période s’échelonnant de 1967 à 2010 (les années ne sont cependant pas toutes représentées). Le modèle structuré selon le sexe a été mis en œuvre dans un cadre bayésien (à l’aide de la méthode de Monte Carlo par chaînes de Markov) pour quatre scénarios dans lesquels la mortalité naturelle (M) et la pente de la fonction stock-recrues (h) ont été fixées ou estimées.

Les quatre modélisations donnent à penser que le fort recrutement au début des années 1950 a soutenu la pêche des pays étrangers et que quelques classes d’âge abondantes produites vers la fin des années 1970 et le début des années 1980 ont soutenu la pêche nationale dans les années 1990. Lors de la réunion d’examen du Centre des avis scientifiques, Région du Pacifique, les participants ont accepté les deux modélisations qui ont permis d’estimer h comme étant aussi plausibles l’une que l’autre (une est appelée « estimation de M et de h » et l’autre « estimation de h »). Les participants ont rejeté les deux autres modélisations pour donner des avis à la direction.

On estime que la biomasse reproductrice (femelles adultes seulement) au début de 2011 se situe à 26 % (12 %, 43 %) de la biomasse non exploitée (la médiane et les 5e et 95e quantiles de la distribution a posteriori bayésienne) pour la modélisation « estimation de M et de h » et de 14 % (8 %, 24 %) pour la modélisation « estimation de h ». La biomasse reproductrice estimée au rendement maximal soutenu, Brms, est estimée à 25 % (17 %, 35 %) de la biomasse non exploitée pour la modélisation « estimation de M et de h » et de 24 % (16 %, 32 %) pour la modélisation « estimation de h ».

L’avis aux gestionnaires est présenté sous forme de tables de décision présentant les probabilités d’excéder les points de référence limites et supérieurs du stock pour des projections sur cinq ans en fonction d’un éventail de scénarios de prises constantes pour les deux modélisations. Les points de référence provisoires du MPO conformes à « l’approche de précaution » ont été utilisés et précisent un « point de référence limite du stock » de 0,4Brms et un « point de référence supérieur du stock » de 0,8Brms. La biomasse reproductrice estimée au début de 2011 a une probabilité de 0,96 ou de 0,82 (modélisations « estimation de M et de h » et « estimation de h », respectivement) d’être au-dessus du point de référence limite et une probabilité de 0,68 ou de 0,24 d’être au-dessus du point de référence supérieur du stock. Les projections sur cinq ans jusqu’en 2016 indiquent que la biomasse reproductrice a des probabilités de 0,91 ou de 0,57 de demeurer au-dessus du point de référence limite et de 0,63 ou de 0,15 de demeurer au‑dessus du point de référence supérieur du stock, si la moyenne des prises est de 3 500 t/a, qui représente le niveau moyen de prélèvement de 2006 à 2010.

Nous constatons que les définitions des zones de la CPMP diffèrent de celles des zones de gestion des poissons de fond utilisées par l’Unité de gestion des poissons de fond. Selon les cinq années les plus récentes, les quantités débarquées de sébaste à longue mâchoire dans les zones de gestion des poissons de fond 5AB et 5CD combinées étaient d’environ 5 % supérieures aux quantités débarquées dans les zones de la CPMP 5ABC combinées. Le total autorisé des captures (TAC) annuelles pour le sébaste à longue mâchoire est de 2 070 t pour les zones de gestion des poissons de fond 5AB et de 2 118 t pour les zones de gestion des poissons de fond 5CD.

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