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Document de recherche 2011/114

Évaluation du risque écologique posé par les carpes à grosse tête (Hypophthalmichthys sp.) dans le bassin des Grands Lacs

Par B. Cudmore, N.E. Mandrak, J.M. Dettmers, D.C. Chapman et C.S. Kolar

Résumé

Les carpes à grosse tête (y compris la carpe argentée) sont considérées comme un risque potentiel pour le bassin des Grands Lacs. Une évaluation binationale des risques écologiques a été réalisée afin de pouvoir formuler des conseils scientifiques crédibles à l'intention des gestionnaires et des décideurs du Canada et des États-Unis. Dans le cadre de cette évaluation, on s'est intéressé à la probabilité de l'arrivée, de la survie, de l'établissement et de la propagation des carpes à grosse tête afin de parvenir à une probabilité globale d'introduction. Les voies d'arrivée qui ont été étudiées sont les connexions physiques ainsi que les rejets dont les humains sont à l'origine. Selon les conclusions de l'évaluation des risques, les connexions physiques (et en particulier la voie maritime du secteur de Chicago) sont la voie d'arrivée la plus probable des carpes à grosse tête dans le bassin des Grands Lacs. Les résultats de l'évaluation montrent aussi qu'il y a assez de nourriture et d'habitats pour que les carpes à grosse tête survivent dans les Grands Lacs, surtout dans le lac Érié et dans les échancrures productives des autres lacs. Des analyses des tributaires des Grands Lacs canadiens et des eaux américaines du lac Érié ont révélé que de nombreux tributaires sont propices à la fraie des carpes à grosse tête. Si les carpes à grosse tête devaient s'établir dans les Grands Lacs, leur propagation ne s'y limiterait probablement pas, et plusieurs conséquences écologiques seraient à escompter. Ces conséquences sont notamment la concurrence des espèces pour l'accès au plancton, ce qui entraîne la réduction des taux de croissance et du recrutement ainsi qu'une abondance des planctophages. L'établissement des carpes à grosse tête dans les Grands Lacs mènerait par la suite à la diminution des stocks de piscivores et à une abondance de poissons pélagiques et dans leurs premiers stades de vie. Le risque global est le plus élevé pour les lacs Michigan, Huron et Érié, puis le lac Ontario, et enfin le lac Supérieur. Afin d'éviter la trajectoire du processus d'invasion et de prévenir ou minimiser les conséquences anticipées, il est important d'axer les efforts sur la réduction de la probabilité de l'introduction de ces espèces au stade de l'arrivée, de la survie, de l'établissement ou de la propagation (selon l'endroit).

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