Document de recherche 2012/028

Élaboration de points de référence pour le homard côtier de la région des Maritimes (zones de pêche du homard 27 à 38)

Par M.J. Tremblay, D.S. Pezzack et J. Gaudette

Résumé

On décrit dans le présent document les points de référence pour le homard de la région des Maritimes.  La raison pour laquelle on utilise des points référence empiriques (ou « fondés sur des tendances ») pour le homard ainsi que les débarquements comme valeur approximative pour la biomasse à court et à moyen terme est présentée.  De plus, il est question du rôle des indicateurs secondaires dans l'application des points de référence et des règles de contrôle des prises. Les débarquements sont la seule valeur approximative de la biomasse ayant une série chronologique importante (au moins 20 ans).  Cependant, malgré le fait qu'il existe des incertitudes quant à l'utilisation des débarquements comme valeur approximative de la biomasse, il y a deux preuves indiquant que l'augmentation des débarquements depuis les années 1980 résulte principalement de la plus grande abondance de homard : 1) la corrélation entre les débarquements et le taux de prise par casier et 2) la corrélation entre les débarquements et les prises de homard déterminée à l'aide de relevés indépendants sur la pêche au cours desquels le nombre de homards a été enregistré.

La médiane des débarquements de homard entre 1985 et 2009 est utilisée comme valeur approximative de B_RMS.  En ce qui concerne le point de référence supérieur du stock et le point de référence limite, on propose les valeurs de 80 % et 40 %, comme il est recommandé dans le document d'orientation de Pêches et Océans Canada concernant l'application de l'approche de précaution.  Ces valeurs ont été établies pour chacune des zones de pêche du homard.  Pour les endroits où l'on a constaté des débarquements plus faibles de 1985 à 2009, dont la pêche s'est rétablie, on a utilisé le point le plus faible d'une moyenne mobile de trois ans à titre de point de référence limite.

Compte tenu des incertitudes et des mises en garde liées à l'utilisation de débarquements à titre de valeur approximative de la biomasse, les points de référence proposés devraient seulement être utilisés en tenant également compte des indicateurs secondaires.  De plus, il faudrait prendre des mesures pour incorporer un indicateur indépendant quelconque de l'abondance du stock.  Dans le cas de certaines zones de pêche du homard, des relevés indépendants de la pêche pourraient prendre la forme de relevés disponibles sur d'autres espèces enregistrant également le nombre de homards.  On pourrait aussi établir des relevés périodiques sur le homard pour assurer une surveillance de la réponse aux mesures de conservation.

Pour les séries chronologiques disponibles (zones de pêche du homard 27 à 33), aucune tendance à la hausse de l'exploitation n'a été observée au cours des 11 à 12 dernières années.  L'abondance du homard a continué d'augmenter au cours des 11 dernières années dans la plupart des zones.  Dans les conditions actuelles, les stocks de homard semblent avoir été résilients malgré les niveaux d'exploitation enregistrés au cours de la dernière décennie ou plus.

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