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Document de recherche 2012/057

Avoir recours à l’analyse des isotopes stables pour définir les limites des zones fréquentées par le narval (Monodon monoceros)

Par C.A. Watt, S.H. Ferguson, A. Fisk et M.P. Heide-Jørgensen

Résumé

Des chercheurs ont effectué une analyse des isotopes stables de l’azote et du carbone prélevés sur les tissus cutanés de narvals capturés dans neuf zones de chasse, y compris six stocks de narvals de l’Arctique canadien et du Groenland (île Somerset, détroit d’Éclipse, inlet de l’Amirauté et est de l’île de Baffin dans l’Arctique canadien de même que dans la baie de Melville et à l’ouest du Groenland, au Groenland). Des échantillons ont également été prélevés sur des narvals des zones de chasse situées au nord de la baie d’Hudson, à l’est du Groenland et dans le Haut-Arctique canadien. Une analyse discriminante des six stocks, des deux populations et du Haut-Arctique, a permis de déterminer si les zones de chasse présentaient des concentrations d’isotopes extrêmement différentes. Or, puisque l’alimentation diffère en fonction des saisons et du sexe, on a également mené des analyses sur des échantillons classés en fonction de ces catégories. On a constaté que les populations de narvals de l’est du Groenland et au nord de la baie d’Hudson étaient différentes des stocks de la baie de Baffin sur le plan génétique et spatial. Ces deux populations présentaient des concentrations d’isotopes qui permettaient de les distinguer clairement au printemps et en été. Les stocks de la baie de Baffin étaient plus difficiles à distinguer. On note cependant une différence importante entre les populations de l’inlet de l’Amirauté et du détroit d’Éclipse dans les modèles du printemps et de l’été ainsi que dans le modèle incluant toutes les zones de chasse peu importe la saison. On note également une différence considérable entre les stocks de l’ouest du Groenland et de la baie de Melville en hiver. C’est également le cas des stocks du détroit d’Éclipse et de l’ouest du Groenland en automne. En comparant le modèle qui englobe toutes les zones de chasse à celui qui classe les données selon le sexe, on constate que les données sur les femelles se recoupent entre les stocks de la baie de Melville et de l’ouest du Groenland, mais que ce n’est pas le cas lorsqu’on les compare au modèle qui combine les mâles et les femelles. Les données sur les mâles ne sont pas nettement différentes du présent modèle. Les résultats sont interprétés en fonction d’une période de renouvellement des stocks courte (de deux à trois mois) ou longue (de un à deux ans). De manière générale, l’analyse des isotopes stables peut servir à définir les limites des aires de répartition, surtout si elle est combinée à d’autres techniques utilisées pour désigner les stocks.

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