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Document de recherche 2012/117

Lignes directrices techniques pour la prestation d’avis scientifiques dans le cadre de l'approche de précaution pour la gestion de stocks canadiens : section 7 – espèces invertébrées

Par S.J. Smith, H. Bourdages, J. Choi, E. Dawe, J.S. Dunham, L. Gendron, D. Hardie, M. Moriyasu, D. Orr, D. Roddick, D. Rutherford, B. Sainte-Marie, L. Savard, P. Shelton, D. Stansbury, M.J. Tremblay et Z. Zhang

Résumé

Ce rapport résume les progrès réalisés dans le développement de points de référence pour la gestion d'une variété d'espèces d'invertébrés marins récoltés commercialement au Canada. La mise en œuvre de l’approche de précaution (AP) pour la gestion des pêches canadiennes nécessite la définition de points de référence reflétant la productivité et la capacité reproductive d’un stock. Les cycles de vie des différentes espèces d’invertébrés communément pêchées au Canada présentent des caractéristiques très diversifiées. Pour ces espèces, le succès reproducteur va dépendre de plusieurs de ces caractéristiques, tel que la fécondité réelle des femelles, les opportunités de ponte des femelles, les patrons spatiaux de distribution selon la taille et l’âge, la relation entre la densité de géniteurs et le succès de fécondation – particulièrement pour les espèces à fécondation externe dont les adultes sont sessiles ou sédentaires – les attributs spatiaux et temporels des aires de reproduction et la relation entre le succès de l’établissement benthique et la qualité de l’habitat. Pour plusieurs espèces, le délai entre le moment de la reproduction et celui où il est possible d’observer les recrues pourrait être assez long qu’il est possible que l’abondance d’une classe d’âge soit radicalement réduite par l’effet cumulatif de facteurs environnementaux affectant sa survie. De plus, il arrive souvent que les zones de gestion ne correspondent pas aux aires de distribution des stocks de sorte qu’il est possible que le recrutement dans une zone donnée soit affecté par le succès reproducteur d’une autre zone. En raison de l’absence de modèles adéquats pour tenir compte de toute cette complexité, on a souvent eu recours à l’utilisation de méthodes empiriques pour définir le type des points de référence requis selon la politique du MPO sur l’AP. Jusqu’à présent, les méthodes empiriques ont fait appel à des estimés ou indicateurs de la biomasse ou de l’abondance de la population pour représenter la productivité du stock. Étant donné que la biomasse est, à elle seule, une mesure incomplète de la productivité, plusieurs évaluations de stocks d’invertébrés modulent l’avis sur l’état d’un stock en fonction d’indicateurs secondaires tels que les variations de croissance reliées à la composition en taille ou au sex-ratio d’une population, l’abondance ou la biomasse des géniteurs, l’abondance des prérecrues, l’abondance des prédateurs, les changements environnementaux et les patrons spatiaux de la densité. Pour plusieurs espèces sédentaires (par ex. bivalves et échinodermes), il y aurait avantage à recourir à des cibles et des limites basées sur des critères spatiaux. Cependant, le développement de méthodes pour des approches spatiales reste encore à faire.

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