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Document de recherche 2013/063

Biologie et abondance relative du cisco à mâchoires égales (Coregonus zenithicus) dans le lac Nipigon

Par T.C. Pratt

Résumé

La présence du cisco à mâchoires égales (Coregonus zenithicus) dans le lac Nipigon a été décrite pour la première fois dans les années 1920 et l'espèce a été régulièrement identifiée à l'occasion des quelques relevés de ciscos effectués par la suite dans ce lac. À l'exception des recherches écomorphologiques et génétiques menées sur la communauté des ciscos du lac Nipigon à la fin des années 1990, on a peu étudié les espèces de ciscos de ce lac. Le Secteur des sciences du MPO a été chargé de réaliser une évaluation du cisco à mâchoires égales préalable à celle du COSEPAC. Le présent manuscrit évalue les éléments suivants :

  1. les caractéristiques du cycle biologique;
  2. les caractéristiques ou éléments de l'habitat de l'espèce;
  3. les menaces qui pèsent sur l'espèce;
  4. les tendances de la population, tirées d'une série chronologique limitée pour le cisco à mâchoires égales du lac Nipigon.

L'abondance relative du cisco à mâchoires égales a décliné de plus de 50 % dans le lac Nipigon pendant la période comprise entre 1998-1999 et 2008-2009 et on n'a pas observé de classes d'âge récentes importantes. L'âge moyen des populations est d'une douzaine d'années et les estimations de la mortalité annuelle sont faibles (11,7 %). La population de cisco à mâchoires égales du lac Nipigon est composée en majorité de femelles (le sex-ratio est de 65 % de femelles) car la longévité de ces dernières semble supérieure à celle des mâles. Les ciscos à mâchoires égales du lac Nipigon préfèrent des eaux moins profondes (profondeur moyenne de capture : 30,2 m) par rapport à leurs congénères des Grands Lacs. La population du lac Nipigon est spécialisée, la majorité de ses membres se nourrissant uniquement de Mysis spp. Les menaces anthropiques sont limitées dans le lac Nipigon dans la mesure où seule une petite pêche y est pratiquée. Les déclins observés résultent plus vraisemblablement des changements du réseau trophique dus à des espèces envahissantes ou de la compétition d'autres poissons indigènes.

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