Document de recherche 2015/015
Conception de critères de risque écologique pour la gestion intégrée des océans du Canada
Par Jonathan A. Freedman et Derrick T. de Kerckhove
Résumé
Les critères de risque écologique (CRE) sont utilisés au Canada et partout sur la planète au sein de cadres de gestion et d'évaluation des risques. Le présent document de recherche vise à évaluer et à comparer les catégories et les seuils de risques des CRE utilisés dans le contexte du plan de gestion intégrée des océans (GIO) fondée sur une approche écosystémique du MPO.
Plus précisément, nous avons étudié l'harmonie entre les CRE de 2006 du MPO et les catégories et les seuils existants utilisés dans d'autres cadres, ainsi que l'importance biologique de chaque critère. Dans ce contexte, nous nous sommes posé les questions suivantes :
- Est-il réaliste de compartimenter les spectres des risques dans des catégories et des seuils distincts;
- En ce qui concerne les CRE applicables à l'échelle nationale, comment pouvons-nous attribuer des catégories et des seuils de risque suffisamment généraux pour être appliqués à un large éventail de situations, de lieux et d'échelles géographiques, de moments et d'activités humaines tout en étant suffisamment précis pour présenter des réponses écologiques complexes aux pressions environnementales?
L'examen des CRE actuels a permis de déterminer une gamme de modèles adéquats, dont la plupart comportent trois ou cinq catégories. Les CRE comptant trois ou cinq catégories incluaient généralement une catégorie de risque « faible » ou « négligeable » et une catégorie de risque « élevé » ou « intolérable » ainsi qu'une à trois catégories intermédiaires de niveaux de risque croissants. Le nombre de catégories intermédiaires était fondé sur les résultats de gestion et, possiblement, sur l'exactitude et la précision des données disponibles. Les seuils des niveaux dépendaient souvent du contexte et étaient fondés sur des situations ou des points de référence régionaux. Toutefois, dans quelques cas (comme pour certains contaminants, dont le mercure), nous avons utilisé des seuils prédéfinis. En raison de variations naturelles, il a parfois été difficile de déterminer le point où les seuils devenaient trop incertains pour être utiles.
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