Document de recherche 2016/033
Modélisation des effets des facteurs chimiques et physiques sur les paramètres de productivité des pêches dans des rivières ayant des régimes hydrologiques différents : leçons retenues du réseau HydroNet du CRSNG de 2009 à 2015
Par D. Boisclair, M. Lapointe, A. Saint-Hilaire, J.B. Rasmussen, C. Senay, G. Lanthier, G. Bourque, G. Guénard, C.J. Macnaughton et S. Harvey-Lavoie
Résumé
Le réseau HydroNet du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) est un réseau de recherche national dont l’objectif global consiste à fournir au gouvernement et à l’industrie les connaissances et les outils nécessaires pour améliorer la capacité des scientifiques et des gestionnaires à évaluer et à minimiser les effets des installations et des activités hydroélectriques sur les écosystèmes aquatiques. Ce projet a été divisé en trois composantes axées sur l’existence d’importantes variations entre les paramètres de productivité des pêches entre différents cours d’eau, l’établissement de liens entre ces paramètres de productivité et les conditions environnementales et la détermination de nouveaux paramètres prometteurs de productivité des pêches. Nous avons atteint notre objectif en estimant les paramètres de productivité des pêches (densité [nombre de poissons par m2] et biomasse [grammes par mètre carré] par espèce de poissons et catégorie de tailles; richesse des espèces); les concentrations de nutriments (quantité totale de phosphore, de nitrate et de nitrite); les variables relatives au méso-habitat (profondeur, vitesse, composition du substrat, couverture de macrophytes, débris végétaux, etc.); les indices hydrologiques et les indices thermiques dans 15 cours d’eau dont le débit n'est pas régulé et 13 cours d’eau dont le débit est régulé pour la production d’hydroélectricité distribuée au Canada de l’Alberta jusqu’au Nouveau-Brunswick. Les liens entre les paramètres de productivité des pêches et les conditions environnementales ont été évalués à l’aide de différents paramètres de productivité des pêches (p. ex. production, prises, recrutement, densité, biomasse, croissance, survie, richesse d’espèces); d’échelles biologiques (p. ex. nombre total de communautés de poissons, guildes, associations d’espèces, groupe phylogénétique, espèce, stades biologiques [combinaison d’espèces et de catégories de tailles]) et d’échelles spatiales (p. ex. cours d’eau complets, portion de cours d’eau, méso-habitat et micro-habitat). La capacité d’explication et de prédiction des liens entre le poisson et l’environnement répond directement aux besoins suivants tant des promoteurs que des organismes de réglementation :
- prévoir les effets possibles d’un projet sur les paramètres de productivité des pêches;
- évaluer la nécessité de prendre des mesures d’atténuation et l’ampleur de ces mesures;
- déterminer et mesurer l’efficacité relative des différentes stratégies d’atténuation;
- estimer l’existence ou l’ampleur des effets résiduels sur les paramètres de productivité des pêches;
- quantifier le besoin de compensations et leur ampleur.
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