Document de recherche 2016/035
Méthodes d'application du système de classification de l'écologie marine du Pacifique aux biorégions des plateaux nord et sud
Par Emily Rubidge, Katie S. P. Gale, Janelle M. R. Curtis, Erin McClelland, Laura Feyrer, Karin Bodtker, Carrie Robb
Résumé
Les systèmes de classification de l'écologie marine sont nécessaires pour appliquer les espèces, les habitats et les écosystèmes à diverses échelles spatiales dans des contextes de gestion et d'écologie. Au Canada, la nécessité d'élaborer un système de classification hiérarchique de l'écologie a été reconnue à l'échelle régionale et nationale. Au cours des dernières années (2009-2013), on a élaboré le cadre conceptuel du système de classification de l'écologie marine du Pacifique (SCEMP) afin de découper les quatre principales biorégions de la Région du Pacifique au Canada en plus petites unités spatiales. Dans le présent document, nous progressons vers la mise en œuvre du SCEMP en élaborant des méthodes analytiques visant à remplir les couches hiérarchiques benthiques du cadre conceptuel du SCEMP proposé par Robinson et al. (2015). Six objectifs précis ont été atteints dans le présent document de travail pour faire du cadre conceptuel du SCEMP un cadre pratique. Premièrement, nous avons compilé les données biotiques et abiotiques à référence spatiale existantes aux fins de planification spatiale marine dans la Région du Pacifique du Canada dans une base de données géoréférencées centrale. Deuxièmement, nous avons sélectionné les ensembles de données appropriés dans cette base de données, puis élaboré une approche biologique axée sur la communauté au moyen des données biotiques et abiotiques afin d'obtenir une classification à grande échelle pour les biorégions des plateaux nord et sud. Troisièmement, nous avons appliqué cette approche communautaire à l'ensemble des biorégions des plateaux nord et sud pour remplir les niveaux 4a et 4b du cadre du SCEMP (unités biophysiques). Quatrièmement, nous avons mené une analyse des espèces indicatrices pour identifier les espèces les plus souvent associées à chaque unité biophysique. Cinquièmement, nous avons élaboré et appliqué des méthodes de classification dans les biorégions des plateaux nord et sud pour délimiter les unités géomorphologiques (niveau 5) au moyen d'une trame bathymétrique de 75 m et de l'indice de position benthique dans l'outil de modélisation du terrain benthique. Sixièmement, nous avons proposé des méthodes quantitatives appropriées pour classifier les zones à de plus petites échelles (niveaux inférieurs) du SCEMP. Nous recommandons d'étudier le modèle de parcelles de hauts-fonds (Gregr et al. 2013) pour classifier et cartographier les types de substrats et évaluer son application de remplissage du niveau 6 (biotopes) du SCEMP à mesure que d'autres données deviennent disponibles. Les répartitions connues de récifs d'éponges, de forêts de varech et d'autres faciès biologiques (niveau 7) peuvent être intégrées dans le SCEMP à condition de comprendre que la cartographie de ces unités peut être incomplète dans la Région du Pacifique. Il est recommandé d'utiliser les résultats de la classification aux niveaux 4 et 5 lors de la conception du réseau de zones de protection marine (ZPM), et les classifications aux niveaux 6 et 7 peuvent être intégrées dans la conception des ZPM, car ces analyses sont effectuées dans les biorégions.
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