Sélection de la langue

Recherche

Document de recherche 2016/118

Évaluation du risque écotoxicologique posé par la carpe de roseau (Ctenopharyngodon idella) dans le bassin des Grands Lacs

Par Cudmore, B., Jones, L.A., Mandrak, N.E., Dettmers, J.M., Chapman, D.C., Kolar, C.S, et Conover, G.

Résumé

Une évaluation binationale des risques écologiques a été menée afin de déterminer l’étendue du risque posé par la carpe de roseau (Ctenopharyngodon idella) dans le bassin des Grands Lacs et de fournir un avis utile et scientifiquement défendable sur la prévention, la surveillance, la détection précoce et les mesures de gestion possibles à l’intention des gestionnaires et des décideurs du Canada et des États-Unis. Cette évaluation des risques visait les carpes de roseau diploïdes et triploïdes. On a évalué la probabilité d’occurrence (probabilité de l’arrivée, de la survie et de la propagation) de la carpe de roseau triploïde, la probabilité d’introduction (probabilité de l’arrivée, de la survie, de l’établissement et de la propagation) de la carpe de roseau diploïde, ainsi que l’ampleur potentielle des conséquences écologiques dans 5, 10, 20 et 50 ans à compter de 2014 (l’année de référence). Les voies d’arrivée étudiées sont les liens physiques, l’introduction liée aux activités humaines (utilisation d’appâts vivants, commerce et empoissonnement) et le ballast de cargos hors mer. On a conclu que les liens physiques, principalement le Chicago Area Waterway System vers le lac Michigan, constituaient la voie d’arrivée la plus probable des carpes de roseau diploïdes et triploïdes dans le bassin des Grands Lacs. Cependant, il est important de noter que la carpe de roseau (triploïde et diploïde) est déjà présente dans les lacs Michigan et Érié. D’après les données sur la tolérance thermique, la disponibilité de la nourriture, la prédation, les agents pathogènes et les maladies, les carpes de roseau juvéniles et adultes survivront dans le bassin des Grands Lacs. Les résultats de cette évaluation montrent que les bonnes conditions sont présentes pour favoriser l’établissement (p. ex., habitat de frai et d’alevinage propices, potentiel de croissance positive de la population, taux de survie à l’hiver lors des premiers stades du cycle de vie) de la carpe de roseau diploïde, et qu’elle est très susceptible de s’établir au cours des dix prochaines années dans les lacs Érié, Michigan, Huron et Ontario. Toutefois, l’établissement aux latitudes nordiques du lac Supérieur est moins certain, d’après la survie hivernale limitée des jeunes de l’année et leur capacité d’atteindre la maturité. Comme il n’y a aucun obstacle à la propagation entre les lacs, la propagation constitue le risque le plus important pour les autres Grands Lacs dans le bassin, en fonction de l’arrivée de la carpe de roseau dans les lacs Michigan et Érié; et un déplacement du lac Michigan vers le lac Huron, et du lac Érié vers le lac Ontario, est attendu au cours des dix prochaines années. Si la carpe de roseau diploïde s’établit, la végétation aquatique submergée diminuera ou la communauté d’espèces sera modifiée, ce qui peut avoir des répercussions sur d’autres éléments de la communauté biotique (p. ex., oiseaux, poissons) et sur le milieu abiotique (p. ex., turbidité, cycle des éléments nutritifs). Ces effets peuvent être plus importants dans certaines zones humides si la carpe de roseau s’y regroupe. Le risque global associé à la carpe de roseau triploïde varie de faible à moyen pour toutes les années et tous les lacs. En ce qui concerne la carpe de roseau diploïde, le risque global est le plus élevé pour les lacs Michigan, Huron et Érié, suivi des lacs Ontario et Supérieur.

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).

Date de modification :