Document de recherche 2017/034
Les conditions océanographiques chimiques et biologiques dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent en 2015
Par Devine, L., Scarratt, M., Plourde, S., Galbraith, P., Michaud, S., et Lehoux, C.
Résumé
Un aperçu des conditions océanographiques chimiques et biologiques du golfe du Saint-Laurent (GSL) en 2015 est présenté dans le cadre du Programme de monitorage de la zone atlantique (PMZA). Les données du PMZA, ainsi que celles provenant de programmes de monitorage régionaux, sont analysées et présentées en fonction des moyennes à long terme dans le contexte d'un événement de réchauffement ayant commencé en 2010. En 2015, les températures de surface du GSL étaient presque normales de mai à novembre tandis que les températures des couches profondes atteignaient un niveau record de chaleur. Les concentrations de nitrates en 2015 étaient presque normales dans la couche de 0–50 m, mais fortement supérieures à la normale dans la couche plus profonde, ces dernières étant associées à des températures et des salinités élevées. Selon la moyenne à long terme (1999–2010), la prolifération printanière du phytoplancton en 2015 fut hâtive, plus longue et de plus grande ampleur au nord-ouest et au nord-est du GSL, tandis qu’aux Plateau madelinien et détroit de Cabot, une tendance inverse était observée. À la station Rimouski, la tendance au changement de structure de la communauté phytoplanctonique, de petites vers de plus grosses tailles s’est poursuivie en 2015, avec une seconde année consécutive d'anomalies positives des rapports diatomées / flagellés. Cependant, l'augmentation d’abondance relative des dinoflagellés et ciliés (petites tailles) a été observée à Shediac Valley. La biomasse de zooplancton était inférieure à la normale dans l'ensemble du GSL, avec de fortes baisses d’indices de Calanus finmarchicus, des grands calanoïdes et des copépodes d'eau froide et de fortes augmentations de Pseudocalanus spp., des petits calanoïdes, des copépodes d'eau chaude et des non-copépodes. Les températures élevées dans le golfe (couches de surface et profondes) et les fortes salinités des eaux profondes observées en 2015 expliquent probablement les abondances très supérieures à la normale de plusieurs espèces de copépodes d’eau chaude ainsi que de ceux appartenant à la famille des Aetideidae, ces derniers faisant maintenant partie de la liste des taxons représentant 95 % de l’abondance totale des copépodes dans la région.
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