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Document de recherche 2017/053

Évaluation des stocks de crabes des neiges du plateau néo-écossais en 2016

Par Hubley, P.B., Zisserson, B.M., Cameron, B.J., et Choi, J.S.

Résumé

En 2016, les débarquements dans le nord-est et le sud-est de la Nouvelle-Écosse ont atteint respectivement 290 t et 9 606 t, et les débarquements dans la zone de pêche du crabe (ZPC) 4X ont atteint 142 t pour la saison 2015-2016, ce qui représente une diminution de 53 % (nord-est de la Nouvelle-Écosse), une diminution de 15 % (sud-est de la Nouvelle-Écosse) et une augmentation de 73 % (ZPC 4X) par rapport à l'année précédente. En 2016, les totaux autorisés des captures étaient de 286 t, de 9 614 t et de 140 t dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, le sud-est de la Nouvelle-Écosse et la ZPC 4X, respectivement. En 2015-2016, les taux de prise non normalisés étaient de 110 kg/casier levé dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, de 106 kg/casier levé dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse, et de 31 kg/casier levé dans la ZPC 4X, ce qui représente une augmentation de 7 %, aucun changement et une diminution de 9 %, respectivement, par rapport à l'année précédente. Le nombre de prises de crabes à carapace molle dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse est demeuré inférieur à 1 % au cours des deux dernières saisons. Dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse, la présence relative de crabes à carapace molle était de 4,5 % pour la saison 2016. Les taux de rejet de crabes à carapace molle dans la ZPC 4X demeurent très bas, étant donné que la pêche a lieu pendant l'automne et l'hiver. La présence des crabes à carapace molle et la mortalité potentielle connexe due à la manutention est toujours un enjeu nécessitant des mesures de diligence et de gestion adaptative. Les prises accessoires d'espèces non ciblées sont très faibles (moins de 0,1 %) dans le nord-est et le sud-est de la Nouvelle-Écosse. Les niveaux de prises accessoires dans la ZPC 4X ont diminué à moins de 1 %, probablement en raison d'une réduction de l'empreinte de la pêche. Même si l'on s'attend à ce que le recrutement local dans la pêche soit très limité à court terme dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, l’écart persistant entre les crabes mâles immatures et matures continue de diminuer. Le front de la vague de recrutement peut mener à un important recrutement dans deux ou trois ans. Des crabes mâles de toutes les catégories de taille ont été observés dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse, ce qui laisse entrevoir un recrutement futur stable. Dans la ZPC 4X, le potentiel de recrutement interne important à la pêche au cours des quatre à cinq prochaines années est faible. Les déplacements seront probablement une source importante de la présence de crabes dans la ZPC 4X au cours des prochaines années. La quantité limitée de crabes matures et immatures dans la partie voisine de la ZPC 24 et une diminution importante de l’habitat du crabe des neiges dans la ZPC 4X créent des incertitudes pour l'avenir. Le nombre de crabes des neiges femelles matures dans toutes les zones semble augmenter; ce nombre devrait croître davantage en raison de la forte présence de crabes des neiges femelles immatures dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse et le sud-est de la Nouvelle-Écosse. Dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, l'indice de la biomasse exploitable de crabes des neiges après la saison de pêche a été estimé à 3 750 t (2 799 t en 2015). Dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse, l'indice de la biomasse exploitable de crabes des neiges après la saison de pêche a été estimé à 19,8 × 103 t (25,7 × 103 t en 2015). Dans la ZPC 4X, la biomasse exploitable avant la pêche était de 907 t (476 t en 2015-2016). Ces caractéristiques des populations sont modérées par un certain nombre d'incertitudes, y compris l'influence de la prédation par les poissons de fond, plus particulièrement sur les crabes des neiges immatures et à carapace molle, et les fluctuations rapides et importantes de température (surtout dans la ZPC 4X et certaines parties de la ZPC 24), car celles-ci peuvent avoir des répercussions directes et indirectes sur les crabes des neiges, qui sont des sténothermes d'eau froide. Les signes d'un retour potentiel des indicateurs écologiques, sociaux et économiques pointant vers l'émergence d'un système moins dominé par les invertébrés accroissent l’incertitude quant à la viabilité à moyen et à long terme de la population. La mortalité par pêche dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse a été estimée à 0,07, ce qui représente un fort déclin par rapport à 0,20 en 2015 et à 0,28 en 2014. La biomasse exploitable a diminué au cours des dernières années, principalement en raison d'un manque de recrutement. Cependant, elle s’est rétablie un peu depuis 2014. Dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, les perspectives à long terme se sont améliorées en raison de la présence de prérecrues entre 30 et 80 mm. La biomasse exploitable est revenue dans la zone « saine », probablement appuyée par la réduction de la mortalité par pêche au cours de la dernière année. Dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, on recommande une légère augmentation dans les captures. La mortalité par pêche dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse a été estimée à 0,39, ce qui représente une augmentation par rapport à 0,26 en 2013. Le bon recrutement continue d’être de bon augure. La biomasse exploitable continue d’être dans la zone « saine », mais elle décline et s’approche de la zone de « prudence ». Dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse, on recommande une diminution dans les captures. La mortalité par pêche dans la ZPC 4X en 2015-2016 a été estimée à 0,26. Dans la ZPC 4X, la biomasse exploitable modélisée est très imprévisible et se trouve présentement dans la zone de « prudence », bien qu'une incertitude considérable règne et que le recrutement pour la prochaine saison est incertain. Il est recommandé d'adopter une stratégie de pêche prudente en attendant une analyse plus poussée avant la saison 2015-2016

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