Document de recherche 2017/073
Caractérisation du virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse
Par Garver, K., et Wade, J.
Résumé
Le virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse (VNHI) est un rhabdovirus qui peut causer la maladie aiguë systémique de la nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI). Le virus est endémique en Colombie-Britannique, où il a été détecté chez les stades biologiques en eau douce et marine de saumons rouges sauvages ainsi que chez des saumons atlantiques d’élevage en milieu marin. Dans le cadre d’études d’exposition contrôlée en laboratoire, des post-saumoneaux de l’Atlantique se sont avérés près de 100 fois plus sensibles à la NHI que le saumon rouge indigène au même stade biologique. Toutefois, cette différence de susceptibilité s’accroît avec l’âge, c’est-à-dire que les saumons atlantiques adultes demeurent très vulnérables au VNHI, tandis que le saumon rouge devient résistant à la maladie de la NHI. Un saumon atlantique atteint de la maladie aiguë de la NHI peut excréter une énorme quantité de virus, avec un pic un ou deux jours avant la mort de l’animal. Une fois le virus libéré dans le milieu marin, son infectiosité est désactivée par l’exposition à la lumière du soleil et au biote naturel présent dans l’eau de mer; par conséquent, la durée de vie du VNHI pendant laquelle il peut infecter un autre hôte s’en trouve abrégée. Des études en laboratoire exposant les poissons au VNHI par immersion dans de l’eau contaminée ou par cohabitation avec des poissons infectés par le VNHI ont démontré que le VNHI est transmis et propagé par l’exposition en milieu aqueux. La dispersion du VNHI à partir des élevages de saumon atlantique en parcs en filet en milieu océanique infecté dépend du nombre de poissons malades sur le site (poisson excrétant le virus), du taux de décomposition du VNHI et du mouvement de l’eau (courants) dans le secteur de l’exploitation infectée. Les analyses épidémiologiques de la propagation de la maladie causée par le VNHI entre les exploitations chez des saumons atlantiques d’élevage au cours d’épidémies historiques, alors qu’aucune pratique de gestion des maladies de l’industrie n’avait encore été mise en œuvre, ont révélé que les pratiques d’élevage, comme les déplacements en bateau et le partage du personnel et des entrepreneurs, constituaient les principales causes de la diffusion de la maladie entre les exploitations. Néanmoins, la transmission du VNHI par les courants au cours de ces épidémies historiques non gérées ne peut être écartée, car les simulations des modèles de dispersion du VNHI effectuées à l’aide de particules numériques libérées conformément aux taux dérivés d’excrétion et d’inactivation du virus démontrent que les poissons novices des exploitations voisines peuvent être exposés au VNHI par la voie aquatique à partir d’une exploitation dont l’infection à la NHI n’est pas gérée. Toutefois, des progrès importants ont été réalisés dans le contrôle du VNHI grâce à la mise en œuvre à l’échelle de l’industrie d’un plan de gestion virale ainsi que de l’utilisation généralisée du vaccin contre le VNHI. Selon les pratiques de gestion modernes, qui comprennent les contrôles des déplacements et l’éradication, aucune propagation entre exploitations n’a été détectée en 2012, année du dernier signalement du VNHI chez des saumons atlantiques d’élevage. De plus, le vaccin contre le VNHI s’est révélé très efficace. Dans les études en laboratoire, APEX-IHNMD® a permis d’éviter une épidémie de maladie de la NHI dans une population de saumon atlantique exposée à une dose létale du VNHI. En outre, les poissons vaccinés étaient incapables de transmettre la NHI aux saumons rouges avec qui ils cohabitaient. Depuis la certification du vaccin APEX-IHNMD®, plus de 60 millions de doses ont été administrées à des saumons atlantiques en Colombie-Britannique et, à ce jour, le VNHI n’a été détecté chez aucun poisson d’élevage ayant reçu le vaccin APEX-IHNMD®.
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