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Document de recherche 2018/002

Renseignements sur le potentiel de rétablissement du brosme (Brosme brosme) dans les eaux canadiennes

Par L.E. Harris, M. Greenlaw, Q. McCurdy, et D. MacDonald

Résumé

En novembre 2012, le brosme (Brosme brosme) a été réévalué et désigné comme étant en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) pour plusieurs raisons, notamment un déclin à long terme amorcé durant les années 1970. Les taux de prises de la pêche commerciale pour le brosme ont baissé depuis les années 1980. On ne peut estimer avec confiance l’ampleur du déclin de l’abondance. Le relevé de l’industrie sur le flétan, commencé à la suite du déclin observé des prises de brosme par unité d’effort (CPUE) de la pêche commerciale, fluctue depuis 1999 sans afficher de tendance, ce qui laisse croire que l’abondance de la population s’est stabilisée. La moyenne géométrique de prises de brosme par unité d’effort sur trois ans (2011 à 2013) dans le relevé de l’industrie sur le flétan était de 17,9 kg/1 000 hameçons, ce qui donne à penser que le stock se trouve dans la zone de prudence selon le cadre préventif de Pêches et Océans Canada. Le point de référence limite est 13,3kg/1 000 hameçons dans l’industrie du flétan. L’objectif de rétablissement de la population proposé est le point de référence supérieur du stock figurant dans le relevé de l’industrie sur le flétan, soit 26,6 kg de brosme/1 000 hameçons.

La pêche est la seule grande source connue de mortalité d’origine anthropique chez le brosme au Canada atlantique. Les palangres à poisson de fond et les casiers à homard sont considérés comme les principales menaces, à la lumière des rapports sur les débarquements et des estimations des rejets, respectivement. Durant l’année de pêche 2012, les débarquements déclarés de brosme dans la région des Maritimes totalisaient 462,2 tm. Au cours de la même année, les débarquements de brosme dans les régions du Golfe et de Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N-.L.) ont atteint respectivement 0,043 tm et 1,88 tm. Toujours en 2012, les prises accessoires de brosme dans la zone de pêche du homard (ZPH) 41 étaient estimées à 8,6 tm. En 2006-2007, les prises accessoires dans la ZPH 34 étaient estimées à 344 tm. Les prises de brosme n’ont pas été estimées dans les autres ZPH. Les prises par unité d’effort de brosme dans le relevé de l’industrie sur le flétan fluctuent sans afficher de tendance depuis 14 ans, ce qui laisse entendre que la population peut supporter les récents taux de mortalité par pêche sans que la survie de l’espèce soit compromise. Une réduction de la mortalité par pêche pourrait être nécessaire afin que l’espèce atteigne l’objectif d’abondance proposé pour le rétablissement.

Rien n’indique que l’aire de répartition de l’espèce a diminué. L’habitat ne semble ni être ni risquer de devenir un facteur limitatif à la survie et au rétablissement du brosme. Il n’y a pas de menaces anthropiques connues ayant occasionné une baisse de la quantité ou de la qualité de l’habitat. L’objectif de répartition proposé pour le rétablissement est de maintenir la répartition actuelle. Les analyses préliminaires semblent indiquer que les six variables environnementales qui influent le plus sur la qualité de l’habitat du brosme, classées à l’aide du modèle de forêts aléatoires, sont la variabilité de la salinité, le total des particules en suspension en hiver (2006-2010), la température benthique en automne, la profondeur, la tension efficace liée au courant et la température benthique en hiver. On s’attend à ce que ces variables soient liées de manière directe et indirecte aux profils de répartition du brosme.

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