Sélection de la langue

Recherche

Document de recherche 2018/015

Analyse du recoupement entre l'effort de pêche et les zones benthiques importantes dans les eaux marines canadiennes de l'Atlantique et de l'Arctique de l'Est

Par Koen-Alonso, M., Favaro, C., Ollerhead, N., Benoît, H., Bourdages, H., Sainte-Marie, B., Treble, M., Hedges, K., Kenchington, E., Lirette, C., King, M., Coffen-Smout, S., et J. Murillo

Résumé

Deux renseignements de base sont requis pour la mise en œuvre de la politique de Pêches et Océans Canada (MPO) sur la gestion des impacts de la pêche sur les zones benthiques vulnérables :

  1. La détermination et la délimitation des zones benthiques importantes;
  2. Le recoupement entre ces zones benthiques importantes et les activités de pêche.

Cette analyse repose sur les délimitations les plus récentes des zones benthiques importantes de l'Atlantique canadien (plateau néo-écossais, golfe du Saint-Laurent et Terre-Neuve-et-Labrador) et les biorégions de l'Arctique de l'Est choisies pour répondre à la question du recoupement. Dans cette optique, les pêches ont été regroupées en 14 catégories, en fonction de leur secteur d'exploitation général, des espèces ciblées et des engins utilisés. On a compilé l'effort de pêche pour la période 2005-2014, en se basant sur les journaux de bord et les données du Système de surveillance des navires (SSN). De tous les efforts de pêche consignés dans les journaux de bord, 23 % ont été géoréférencés. La plupart des efforts non géoréférencés étaient associés à la catégorie des pêches au homard des zones côtières peu profondes, principalement celles du golfe du Saint-Laurent. L'analyse de tous les efforts de pêche consignés dans les journaux de bord indiquait que le golfe du Saint-Laurent et le plateau néo-écossais ont connu des densités totales moyennes (en unités de jour-navire [JN]) respectives de 0,849 et 0,311 JN/km-2/année-1, tandis que Terre-Neuve-et-Labrador et l'Arctique de l'Est affichaient des valeurs beaucoup moins élevées : 0,074 et 0,001 JN/km-2/année-1, respectivement. Les données des efforts géoréférencés ont été utilisées pour estimer les empreintes par catégories de pêches, ainsi que les agrégats des catégories (p. ex., engins mobiles, engins fixes, toutes les pêches). Dans l'ensemble, les répartitions spatiales indiquaient que, bien que les empreintes de la pêche pussent être vastes, la plupart des efforts étaient concentrés dans des parcelles relativement petites de l'ensemble de l'empreinte. Un pourcentage élevé (~40-80 %) des zones benthiques importantes a été exposé à des activités de pêche, et ce, pour tous les types présents dans les biorégions du plateau néo-écossais, du golfe du Saint-Laurent et de Terre-Neuve-et-Labrador. Dans l'Arctique de l'Est, le pourcentage de zones benthiques importantes exposées aux activités de pêche était faible (<10 %). Les zones benthiques importantes représentaient généralement un faible pourcentage (<10 %) des empreintes des pêches, et ce, dans toutes les biorégions. Bien que cette analyse décrive seulement la situation des dernières années, après l'effondrement des principales pêches du poisson de fond dans ces biorégions, le recoupement estimé entre l'effort de pêche et les zones benthiques importantes semble suffisamment élevé pour s'attendre à ce que les activités de pêche aient bel et bien un impact sur les zones. L'étendue et l'ampleur de ces impacts constitueront une fonction des taxons indicateurs impliqués, du niveau de perturbation et du rôle de ces zones benthiques importantes dans le fonctionnement global de l'écosystème.

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).

Date de modification :