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Document de recherche 2018/034

Évaluation du homard d’Amérique (Homarus americanus) de haute mer dans la zone de pêche du homard (ZPH) 41 en 2017

Par Cook, A.M., Hubley, P. B., et Denton, C.

Résumé

La zone de pêche du homard 41 (ZPH 41) au large des côtes est active depuis le début des années 1970 et est actuellement la seule pêche au homard basée sur le total autorisé de captures (TAC) au Canada. Le TAC est fixé à 720 tonnes depuis le milieu des années 1980, et ce, malgré l’augmentation des biomasses indiquées par les relevés. La pêche dispose actuellement de huit permis qui sont détenus par une seule entreprise et elle se fait à partir d’un seul navire.

La présente évaluation des stocks fait suite à l’évaluation du cadre de 2017 (Cook et al., 2017), et applique les méthodes et les indicateurs primaires et contextuels approuvés dans le cadre de ces travaux.

Quatre relevés multi-espèces au chalut menés par deux organismes, Pêches et Océans Canada (MPO) et le National Marine Fisheries Service (NMFS), ont lieu dans la ZPH 41 et les zones adjacentes. Chacun de ces relevés fournit des indices sur la biomasse et l’abondance, la fréquence des tailles, la proportion des sexes, la répartition et les variables environnementales. Six sorties avec observateurs en mer sont effectuées chaque année, ce qui permet d’obtenir des renseignements supplémentaires sur les profils des prises accessoires et des informations sur la taille et le sexe des homards.

Des « séries chronologiques » d’un ensemble d’indicateurs normalisés, dont l’abondance totale, la taille médiane et maximale, la proportion des sexes des homards matures et immatures, l’inégalité de la répartition, la zone occupée, l’abondance des grandes femelles et l’abondance des recrues, ont été utilisées pour décrire l’évolution du stock de homards de la ZPH 41 dans le temps. De plus, des indices écosystémiques comprenant la prédation, la température de l’eau de fond et l’oscillation multidécennale de l’Atlantique (OMA) ont été fournis pour décrire certains des facteurs externes susceptibles d’avoir un impact sur la productivité du homard. Tous les indicateurs ont été combinés et classés au moyen d’une analyse modifiée des composantes principales afin de montrer la cohérence des tendances des indicateurs au fil du temps. Dans l’ensemble, les tendances suggèrent une diminution progressive de la taille médiane et maximale du stock de homards au fil des ans, ainsi qu’une diminution de la pression exercée par les prédateurs et une augmentation de l’abondance, de la répartition, de la température au fond et de l’OMA.

Les indicateurs primaires fondés sur des données ont été évalués par rapport aux points de référence proposés par Cook et al. (2017), l’état général des stocks se situant dans la zone saine puisque les quatre relevés sont supérieurs à leur indicateur supérieur des stocks (ISS) respectif. Le stock de homard de la ZPH 41 se trouve dans la zone saine depuis 2002, et ne s’est pas inscrit dans la zone de prudence depuis le début de la série chronologique en 1981.

L’indicateur primaire du potentiel de reproduction, qui a longtemps été considéré comme une composante importante de la productivité des stocks de homards, reste au-dessus de la limite supérieure. Cette mesure intégrative inclut la répartition des tailles du homard femelle, ainsi que l’abondance-à-la-longueur pour estimer la production totale d’œufs. Bien que les tailles médianes et maximales diminuent, ce qui devrait entraîner une baisse de la fécondité moyenne par individu, l’augmentation de l’abondance fait plus que compenser cette réduction, ce qui se traduit par des niveaux élevés de potentiel de reproduction.

Les taux de prises accessoires de la pêche au homard de la ZPH 41 ont diminué ces dernières années et représentent actuellement 1,4 % des débarquements totaux, sur la base d’une couverture de 17 % par les observateurs. Les espèces non visées les plus fréquemment capturées sont le crabe nordique, le brosme, la morue, la merluche rouge et blanche, et l’hémitriptère atlantique. Les homards non conservés, qui comprennent les femelles œuvées, les homards marqués d’une encoche en V, les homards manchots (auxquels il manque une ou deux pinces) et les homards de taille inférieure à la taille réglementaire, représentent 23 % du total des débarquements. En 2016, les homards à carapace molle et les homards manchots représentaient respectivement 28 % et 43 %, contre 2 % et 26 % en 2015.

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