Document de recherche 2018/051
Évaluation du crabe des neiges du plateau néo‑écossais (Chionoecetes opilio) en 2017
Par Zisserson, B.M., Cameron, B.J., Glass, A.C., et Choi, J.S.
Résumé
En 2017, les débarquements de crabe des neiges (Chionoecetes opilio) pour le nord-est de la Nouvelle-Écosse (N.-E. de la N.-É.) et du sud-est de la Nouvelle-Écosse (S.-E. de la N.-É.) étaient de 813 t et 6 719 t, respectivement, et ils étaient de 80 t dans la zone 4X pour la saison 2016-2017, ce qui représentait une augmentation de 280 % (N.-E. de la N.-É.) et des diminutions de 30 % (S.-E. de la N.-É.) et de 47 % (4X) par rapport à l'année précédente. Les totaux autorisés de captures (TAC) de 2017 étaient de 825 t, 6 730 t et 80 t dans le N.-E. de la N.-É., le S.-E. de la N.-É. et la zone 4X, respectivement. En 2017, les taux de prise non normalisés étaient de 90 kg/casier levé dans le N.-E. de la N.-É., de 94 kg/casier levé dans le S.-E. de la N.-É., et de 25 kg/casier levé dans la zone 4X en 2016-2017, ce qui représente respectivement des diminutions de 18 %, de 11 % et de 19 % par rapport à l'année précédente. La capture de crabe à carapace molle dans le N.-E. de la N.-É. est passée d'environ 1 % à 5 % en 2016. Dans le S.-E. de la N.-É., la présence relative de crabes à carapace molle était de 1,5 % pour la saison 2017. Les taux de rejet de crabes à carapace molle dans la zone 4X demeurent très bas, étant donné que la pêche a lieu pendant l'automne et l'hiver. La présence des crabes à carapace molle et la mortalité potentielle connexe due à la manutention sont toujours un enjeu nécessitant des mesures de diligence et de gestion adaptative. Les prises accessoires d'espèces non ciblées sont très faibles (moins de 0,1 %) dans le N.-E. et le S.-E. de la N.-É. Les niveaux de prises accessoires dans la zone de pêche du crabe (ZPC) 4X ont diminué à moins de 1 %, probablement en raison d'une réduction de l'empreinte de la pêche. Tant dans le N.-E. que dans le S.-E. de la N.-É., on s'attend à un recrutement interne modéré dans la pêche au cours de la prochaine année et au-delà, d'après les histogrammes de taille et de fréquence. Dans la zone de pêche du crabe 4X, le potentiel de recrutement interne important pour la pêche au cours des quatre à cinq prochaines années est faible. Les déplacements seront probablement une source importante de la présence de crabes dans la zone 4X au cours des prochaines années. L'abondance limitée de crabes matures et immatures dans la partie voisine de la ZPC 24 et une diminution importante de l'habitat du crabe des neiges dans la zone 4X créent des incertitudes pour l'avenir. La composante mature du crabe des neiges femelle a augmenté dans toutes les régions en 2017, en raison de la maturation à grande échelle d'une impulsion de crabes femelles immatures. Ces caractéristiques de la population sont tempérées par un certain nombre d'incertitudes, notamment l'influence de la prédation et des variations rapides de température (en particulier dans la ZPC 4X et certaines parties de la ZPC 24). Les deux peuvent avoir des influences directes et indirectes sur le crabe des neiges, qui sont des sténothermes d'eau froide. L'introduction de l'approche de modélisation de la biomasse lbm pour 2016 a fourni des estimations d'abondance interannuelle quelque peu irrégulières. L'approche stmv actuelle a simplifié les entrées du modèle et ajouté un lissage temporel local des estimations de l'abondance afin de fournir des estimations plus raisonnables de la biomasse exploitable. La biomasse de crabe des neiges du N.-E. de la N.-É. après la pêche a été estimée à 3 140 t (2 794 en 2016). Dans le S.-E. de la N.-É., l'indice de biomasse exploitable modélisé après la pêche était de 37 640 t (40 100 t en 2016). Dans la zone 4X, la biomasse exploitable modélisée avant la saison de pêche était de 120 t (par rapport à 149 t en 2016-2017). La mortalité par pêche (F) dans le N.-E. de la N.-É. en 2017 a été estimée à 0,18 (taux d'exploitation de 0,16), soit une diminution par rapport à 0,33 en 2016. La biomasse exploitable a augmenté en 2017 et, bien qu'elle se situe dans la zone « saine », elle reste faible. Le recrutement est faible depuis un certain nombre d'années, mais il a commencé à augmenter et pourrait se poursuivre au cours des deux à cinq prochaines années, sous réserve de la survie des classes de recrutement. Dans le N.-E. de la N.-É, on recommande une diminution modérée du TAC. La mortalité par pêche (F) dans le S.-E. de la N.-É. en 2017 a été estimée à 0,25 (taux d'exploitation de 0,22), soit une augmentation modérée par rapport à 0,23 en 2016. Un bon recrutement et une structure de taille relativement stable laissent entrevoir des perspectives positives. Bien que le stock se trouve dans la zone « saine », les estimations modélisées de la biomasse sont faibles. Dans le N.-E. de la N.É., on recommande une diminution modérée du TAC. La mortalité par pêche dans la zone 4X pour 2016-2017 a été estimée à 0,36 (0,22 en 2015-2016). L'augmentation de la température et la limitation connexe de l'habitat viable disponible du crabe des neiges menacent l'existence du stock de crabe des neiges dans la zone 4X. Dans la zone 4X, la biomasse exploitable modélisée reste faible et l'estimation actuelle du stock se situe dans la zone « critique ».
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