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Document de recherche 2019/053

Relevés de pêche sentinelle 1995 2018 – Taux de prises et données biologiques pour la morue franche (Gadus morhua) dans la sous-division 3Ps de l’OPANO

Par Mello, L.G.S., Maddock Parsons, D., et M.R. Simpson

Résumé

Les taux de prises et les données biologiques pour la morue franche obtenus dans le cadre du programme des pêches sentinelles dans la sous-division 3Ps de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest (OPANO) sont mis à jour pour 2017, et les résultats préliminaires présentés pour 2018. Les tendances temporelles concernant les taux de prises non normalisés au filet maillant (petites mailles de 3¼ po et grandes mailles de 5½ po) et à la palangre étaient semblables pour tous les engins, affichant les valeurs les plus élevées au début de chaque série chronologique et des déclins marqués après 1997, suivis par des oscillations autour ou en deçà du taux de prise moyen de la série. Le taux de prise moyen au filet maillant à petites mailles a été systématiquement plus élevé que celui au filet maillant à grandes mailles pour l’ensemble de la série chronologique: atteignant un sommet en 1996 avec 142 poissons par filet, puis atteignant une moyenne de 11 à 36 poissons/filet, sauf en 2011 où la plus faible valeur, soit 6 poissons/filet, a été enregistrée. Les filets maillants à grandes mailles ont généré le taux de prise moyen le plus faible parmi tous les engins, celui-ci déclinant de 49 poissons/filet en 1997 à moins de 9 poissons/filet depuis 2000. Le taux de prise moyen à la palangre a atteint un sommet de 223 poissons/1 000 hameçons en 1996, et a fluctué autour de 100 poissons/1 000 hameçons jusqu’en 2010 (sauf en 2006) avant d’atteindre sa plus faible valeur, soit 62 poissons/1 000 hameçons, en 2014-2015. Les taux de prises des pêches sentinelles au filet maillant à grandes mailles dans les zones de contrôle et les zones expérimentales ont été normalisés au moyen de modèles linéaires généralisés. Les taux de prises normalisés, sans regroupement par âge pour les classes d’âge récentes, ont été généralement plus faibles que ceux dans le passé. Les taux de prises avec regroupement par âge étaient plus élevés au début de chaque série chronologique pour les deux engins; ils ont décliné du milieu à la fin des années 1990, puis se sont maintenus à leurs niveaux les plus faibles, diminuant sous la moyenne de la série de 6,4 poissons/filet (filet maillant à grandes mailles) en 1999 et de 86 poissons/1 000 hameçons en 2009 (palangre). Les taux de prises au filet maillant et à la palangre pour 2017 ont été de 2,5 poissons par filet et de 47,5 poissons par 1 000 hameçons (sites témoins), et de 2,3 poissons par filet et de 53,7 poissons par filet (sites expérimentaux), respectivement.

Les fréquences des longueurs de la morue franche mesurées lors des relevés de pêche sentinelle ont révélé que les filets maillants à petites mailles retenaient de petits et de gros poissons issus de plusieurs classes de longeur, tandis que les filets maillants à grandes mailles et les palangres permettaient de capturer de plus gros poissons dans des fourchettes de tailles précises et peu de poissons de classes de longeur se chevauchant. Les longueurs des poissons pêchés à l'aide de filets maillants à petites mailles ont révélé plusieurs modes variant entre 37 et 43 cm et entre 53 et 60 cm dans l'ensemble de la série chronologique, tandis que ceux pêchés à l'aide de filets maillants à grandes mailles et de palangres variaient entre 60 et 68 cm et entre 42 et 61 cm, respectivement. Les indices décrivant la condition physiologique de la morue franche ont varié à l’échelle saisonnière et à l’échelle annuelle : le foie (l’indice hépato-somatique) et le condition du corps après éviscération (coefficient de condition de Fulton [K]) ont décliné au cours de l’hiver et au début du printemps (tandis que l’indice gonadosomatique a augmenté), puis se sont améliorés au cours de l’été après le frai. Ces tendances ont varié annuellement au cours de la série chronologique, mais elles ont dans l'ensemble décliné entre 2004 et 2017. Les prélèvements annuels totaux de morue franche dans le cadre des relevés de pêche sentinelle ont culminé à 38 t (2001), puis sont tombés à un minimum de 9,9 t (2016) avant de remonter à 13,3 t en 2017. Au moins 15 espèces de poissons ont été enregistrées comme prises accessoires des pêches sentinelles de 2005 à 2017, la plie canadienne et le sébaste étant les plus courants dans les filets maillants et la palangre, respectivement.

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