Document de recherche 2020/045
Crevette (Pandalus borealis) de l’est du plateau néo-écossais : 2018 à 2019
Par Cassista-Da Ros, M. et Cosham, J.
Résumé
L’estimation stratifiée de la biomasse moyenne du relevé réalisé par le MPO et l’industrie a augmenté de 1 % pour atteindre 23 449 t (± 4 724 t, intervalle de confiance (IC) à 95 %) par rapport à l’estimation de 23 382 t (± 6 376 t, IC à 95 %) en 2017. L’estimation ponctuelle de la biomasse du stock reproducteur de 2018 (BSR, femelles) a augmenté de 2 % jusqu’à 12 599 t, et demeure inférieure au point de référence supérieur du stock (PRS, 14 558 t). Selon l’approche de précaution appliquée à la crevette de l’est du plateau néo-écossais (EPNÉ), le stock est considéré comme étant dans la zone de prudence. On a appliqué un total autorisé de captures (TAC) inchangé en 2018 (2 600 t) pour limiter d’autres réductions de la biomasse totale et de la biomasse du stock reproducteur. Ce TAC de précaution a permis de réduire l’exploitation totale et des femelles à 10 % et 12 % respectivement. Les indices commerciaux de capture par unité d’effort (CPUE) ont diminué de 16 % et de 4 % pour les flottilles des Maritimes et du Golfe (CPUE normalisée de la Nouvelle-Écosse), respectivement. L’indice de la CPUE de la pêche au casier a diminué de 1 % par rapport à 2017. La répartition des prises commerciales correspondait à une augmentation de la biomasse totale, avec une augmentation du nombre de zones dont les niveaux de prises allaient de moins de 150 t à plus de 450 t. D’après les distributions de la fréquence de longueur des échantillons commerciaux et des relevés, combinées à l’analyse modale des données de relevé, le stock exploitable est actuellement soutenu par la classe d’âge plus abondante provenant d’entre 2013 et 2014. Les tendances des indices de taille de la crevette correspondaient aux attentes fondées sur le cycle biologique et les taux de croissance de la crevette pour une abondance modérée (c.‑à‑d. aucun signe de ralentissement de la croissance ou de retard de la transition sexuelle pour ce stock pendant les périodes où les cohortes étaient plus abondantes ou la densité élevée). Contrairement à 2017, en 2018, l’indice de l’abondance à l’âge 1 avec sac ventral a été jugé modéré. La classe d’âge de 2013, qui s’est démarquée pour la première fois par un indice avec sac ventral élevé en 2014 (le deuxième plus élevé de la série chronologique), était évidente dans les relevés principaux au chalut et les échantillons commerciaux de 2017 et 2018, continuant de suggérer une bonne survie et une bonne croissance de cette cohorte. Selon les indices des caractéristiques de l’écosystème, les conditions actuelles dans l’est du plateau néo-écossais sont favorables à la crevette. Les températures au fond tirées du relevé de juin sur la crevette sont plus basses en 2018 qu’en 2017. Les indices de l’abondance des espèces sympatriques affichent une certaine stabilité, ce dont on peut déduire que l’environnement devient plus favorable aux espèces d’eau froide. L’indicateur moyen global, qui résume 24 indicateurs, est jaune pour 2018 après deux ans dans la zone rouge, en grande partie en raison des changements positifs de l’abondance combinés à l’augmentation des indices contribuant à la production et aux catégories de caractéristiques de l’écosystème. De légères augmentations des indices de la biomasse totale et de la biomasse du stock reproducteur concordent avec l’hypothèse du recrutement de la classe d’âge de 2013 dans la composante exploitable du stock.
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