Document de recherche 2020/061
Caractérisation de la bactérie Tenacibaculum maritimum et de la pourriture de la bouche pour informer les évaluations des risques de transfert d’agents pathogènes en Colombie-Britannique
Par Wade, J. et Weber, L.
Résumé
La pourriture de la bouche est une maladie propre aux salmonidés de la Colombie-Britannique (C.-B.) et des États-Unis du nord-ouest du Pacifique. Récemment, il a été confirmé que la bactérie Tenacibaculum maritimum est l’agent causal. Les tests en laboratoire ont été effectués sur des saumons atlantiques (Salmo salar) norvégiens et des isolats de saumons atlantiques d’élevage de la Colombie-Britannique qui présentaient des signes cliniques de la maladie. T. maritimum est une bactérie filamenteuse à Gram négatif qui, dans les régions situées en dehors de la Colombie-Britannique et du nord-ouest des États-Unis, provoque la tenacibaculose, une infection qui touche de nombreuses espèces de poissons d’eau salée dans le monde entier. Il existe des différences entre les signes cliniques et la pathologie générale associés aux souches de T. maritimum responsables de la pourriture de la bouche et de la tenacibaculose. En raison de ces différences et du fait que la pourriture de la bouche n’est présente que dans cette région visée par l’évaluation des risques, il est important de séparer les informations relatives à T. maritimum qui cause la pourriture de la bouche et celles relatives aux espèces de Tenacibaculum qui causent la tenacibaculose.
Entre 2002 et 2018, à la suite de 1446 vérifications de la santé des poissons réalisées dans des fermes d’élevage de saumon atlantique en Colombie-Britannique, 106 diagnostics de pourriture de la bouche ont été établis à l’échelle de l’élevage. La pourriture de la bouche a été diagnostiquée chaque année depuis 2003 dans toutes les zones de surveillance de la santé des poissons où des vérifications ont été effectuées. La déclaration des événements liés à la santé des poissons (ESP) n’était pas obligatoire de 2013 à 2015, mais de 2002 à 2013 et de 2015 à 2018, 537 ESP associés à la pourriture de la bouche ont été signalés dans des fermes d’élevage de saumon atlantique en Colombie-Britannique.
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