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Document de recherche 2021/058

Présence de navires et environnement acoustique dans l’habitat essentiel de l’épaulard résident du Sud (Orcinus orca) dans la zone de la mer des Salish et du banc Swiftsure

Par Vagle, S., Burnham, R., Thupaki, P., Konrad, C., Toews, S., Thornton, S.J.

Résumé

Le paysage sonore d’une zone est défini par des ajouts acoustiques provenant de bruits naturels et humains. Six points d’amarrage ont été déployés dans la mer des Salish et dans la zone du banc Swiftsure pour décrire le paysage sonore et les ajouts de sources abiotiques et anthropiques de mai à octobre pour la période allant de 2018 à 2020. Les navires commerciaux empruntent ces voies navigables pour se rendre dans certains ports, comme celui de Victoria, Vancouver, Nanaimo, Port Angeles, Tacoma et Seattle. De plus, les villes côtières sont des plaques tournantes pour les traversiers, les bateaux de plaisance et les bateaux d’observation des baleines. La mer des Salish et le secteur du banc Swiftsure contiennent également un habitat essentiel protégé pour l’ERS, notamment les bancs La Perouse et Swiftsure, ainsi que le détroit de Juan de Fuca et le détroit de Haro.

La structure du paysage sonore au cours de l’été a été étudiée. Les apports du vent et de la pluie ont été examinés à l’aide des données du modèle de prévision d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). La visualisation des schémas météorologiques a montré un apport considérable de vent autour de Sooke au milieu de l’été, tandis que les vents en mer dominaient à la fin du printemps et au début de l’automne.

La présence des bateaux a été quantifiée à partir des données du Système d’identification automatique (SIA). Pour les types de navires de plaisance et de petits navires non Assujettis au SIA, les données de surveillance aérienne ont été utilisées pour estimer la présence. Toutefois, on considère que cette estimation représente l’utilisation minimale de la zone d’étude par ces types de bateaux. Des mesures acoustiques ont également été envisagées pour suivre la présence des navires.

Pour mieux apprécier le paysage sonore de l’ERS, on a examiné les ajouts provenant du bruit naturel et du bruit des bateaux dans les gammes de fréquences utilisées pour la communication sociale (de 500 Hz à 15 kHz) et l’écholocalisation (de 15 kHz à 100 kHz). On a ainsi mis en évidence les zones les plus touchées et pu évaluer la qualité relative de l’environnement acoustique au sein de l’HE. L’analyse de la présence des bateaux et de leurs déplacements a démontré les répercussions de la présence des navires.

Un modèle numérique du bruit des bateaux a été élaboré pour permettre d’estimer le paysage sonore dans des régions autres que celles surveillées directement par des enregistreurs acoustiques passifs. Des scénarios de changements prévus dans la présence des bateaux dans cette zone ont également été étudiés. On a modélisé une augmentation prévue dans un avenir proche du trafic des pétroliers, qui passerait d’environ un passage hebdomadaire à un passage quotidien dans la mer des Salish, ce qui correspond à l’augmentation du trafic maritime découlant du projet d’agrandissement du réseau Trans Mountain.

Les principales menaces à la survie et au rétablissement de l’ERS comprennent la perturbation physique et acoustique et les collisions avec les navires. Nos analyses servent de fondement aux discussions sur la perturbation acoustique et le masquage, qui entraînent une réduction de l’étendue de la vocalisation et de l’écholocalisation des ERS.

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