Avis scientifique 2008/020
Évaluation du crabe des neiges de la Nouvelle-Écosse (4VWX)
Sommaire
- En 2007, les débarquements dans les parties nord et sud de la région est de la Nouvelle-Écosse (N.-E.N.-É. et S.-E.N.-É.) se sont chiffrés à 233 t et 4 942 t, respectivement, tandis que dans la ZPC 4X, ils ont été de 317 t. Dans les trois cas, ils se situaient dans les limites des TAC respectifs (244 t, 4 950 t et 337,6 t). Par rapport à 2006, ces débarquements représentaient une baisse de 52 % dans le N.-E.N.-É., de 10 % dans le S.-E.N.-É. et de 4 % dans 4X.
- Les taux de prises moyens non normalisés étaient de 23,6 kg/casier levé dans le N.-E.N.-É. et de 100,1 kg/casier levé dans le S.-E.N.-É. pour ce qui est de l’année 2007, et de 27,7 kg/casier levé dans 4X pour ce qui est de 2006-2007, ce qui représentait une baisse de 34 %, une hausse de 10 % et une baisse de 3 %, respectivement.
- Les rejets de crabes à carapace molle ont atteint 271 t (116 % des débarquements) et 353 t (7 % des débarquements) dans le N.-E.N.-É. et le S.-E.N.-É., respectivement, ces crabes étant tous susceptibles de mortalité par manutention. Dans 4X, les taux de rejet de crabe à carapace molle sont très bas.
- La biomasse exploitable de crabe des neiges après la pêche a été estimée à 970 t dans le N.-E.N.-É. (intervalle de confiance de 95 % : 730 t-1 230 t), à 41 590 t dans le S.-E.N.-É., (intervalle de confiance de 95 % : 37 260 t-46 320 t) et à 1 030 t dans la ZPC 4X (intervalle de confiance de 95 % : 470 t-1 710 t), ce qui représentait une augmentation de 29 %, dans le premier cas, une augmentation de 47 % dans le deuxième cas et pas de changement dans 4X. En 2006, la biomasse exploitable avait été estimée à 570 t, 28 200 t et 1 030 t dans le N.-E.N.-É., le S.-E.N.-É. et 4X, respectivement.
- Les crabes de la principale vague de recrutement de mâles parmi la population du plateau néo-écossais continuent de croître et ils se situent maintenant essentiellement dans un groupe modal de 68 mm de LC (stades 11/12). Les premières de ces recrues sont arrivées dans la pêche en 2007 et la pleine intégration de la vague de recrutement devrait se produire d’ici 2011. Au-delà de 2014, le recrutement est incertain.
- Le potentiel reproducteur de la population du plateau néo-écossais a augmenté avec la hausse notable de l’abondance des femelles œuvées dans toutes les zones. La production de larves devrait se maintenir pendant encore 4 ans.
- Les estimations de l’abondance numérique des vieux mâles (CC5) se situent actuellement sous la limite de détection dans les relevés réalisés sur le plateau néo-écossais. Elles sont faibles également (1 % environ ou moins) dans les données des observateurs en mer (< 10 % des débarquements observés dans toutes les zones).
- La tendance générale à la hausse des températures observée depuis le début des années 1990 le long du plateau néo-écossais représente une source supplémentaire d’incertitude, ce réchauffement risquant de réduire l’habitat possible du crabe des neiges. En 2007, les températures du fond dans toutes les zones étaient égales ou inférieures à la moyenne à long terme sur 38 ans. La variabilité interannuelle a été particulièrement marquée dans la ZPC 4X depuis la fin des années 1990.
- Les prédateurs possibles des crabes immatures et des crabes à carapace molle continuent d’être présents sur les fonds où on trouve de hautes densités de crabes immatures. Cela accroît l’incertitude au sujet de l’importance éventuelle du recrutement futur à la biomasse exploitable.
- Dans cette pêche, les prises accessoires sont très faibles, leur taux se situant entre 0,015 et 0,325 % des débarquements annuels moyens, et elles se composent principalement d’autres espèces de crustacés.
- Le taux d’exploitation relatif (par rapport à la biomasse) a été de 24 % en 2007 dans le N.-E.N.-É. Un taux d’exploitation se situant entre 10 et 20 %, selon l’effectif des recrues, dans cette zone pourrait contribuer à la viabilité de la pêche à long terme. On recommande une baisse du TAC jusqu’à ce que la biomasse exploitable ait suffisamment augmenté pour que les prises de crabes à carapace molle et le risque de mortalité connexe diminuent, à moins que d’autres mesures de gestion permettant de réduire la manipulation des crabes à carapace molle soient mises en oeuvre.
- Le taux d’exploitation relatif (par rapport à la biomasse) a été de 10 % en 2007 dans le S.-E.N.-É. Un taux d’exploitation se situant entre 10 et 30 %, selon l’importance du recrutement, pourrait contribuer à la viabilité de la pêche à long terme. La population de crabe des neiges du S.-E.N.-É. peut être considérée comme étant en bonne santé. Une hausse du TAC est recommandée dans cette zone.
- Dans la ZPC 4X, le taux d’exploitation relatif a été de 23 % en 2006-2007, quoiqu’en raison de l’étendue spatiale très particulière de la pêche dans cette zone, le taux d’exploitation réel a sans doute été supérieur. On ne recommande aucune augmentation supplémentaire du TAC pour 2007-2008. Le maintien ou la réduction de ce TAC est conseillé pour la saison 2008-2009.
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