Avis scientifique 2008/031
Potentiel de rétablissement et habitat essentiel potentiel du naseux de Nooksack (Rhinichthys cataractae sp.)
Sommaire
- Le naseux de Nooksack n’est présent que dans quatre cours d’eau au Canada, tous dans la vallée du Fraser; l’espèce est donc confinée à une zone géographique où les impacts de l’activité humaine sur son habitat sont intenses depuis plus d’un siècle.
- On ne dispose d’aucune donnée ou analyse pour ce poisson afin d’infirmer le critère invoqué à l’origine par le COSEPAC et selon lequel la diminution en quantité et en qualité de l’habitat est le principal facteur remettant en cause la survie ou le rétablissement de ce poisson.
- Le naseux de Nooksack est l’une des nombreuses espèces de poissons d’eau douce peu documentées qui sont désignées par le COSEPAC. La principale source d’incertitude est l’estimation de l’abondance et de la capacité des quatre populations.
- Le « tronçon » de cours d’eau est une échelle appropriée pour l’évaluation de l’abondance et de l’habitat de ce poisson. L’habitat essentiel potentiel du naseux de Nooksack comprend les tronçons des ruisseaux dont il est indigène qui contiennent ou qui sont reconnus pour avoir, par le passé, contenu plus de 10 % de rapides par longueur. L’habitat riverain est également considéré important pour le rétablissement des populations.
- Il y a bien peu de place pour la mortalité anthropique et très peu d’autres configurations de l’habitat possibles. Avant d’autoriser des activités qui causent une mortalité accidentelle ou qui modifient l’habitat essentiel potentiel, il convient de tenir compte des conséquences de celles-ci sur l’atteinte des objectifs de rétablissement dans un contexte de gestion des risques et de l’incertitude élevée à l’égard des données.
- La restauration de l’habitat est essentielle à la survie et au rétablissement du naseux de Nooksack, mais il faut mener des recherches sur le lien entre la fonction de l’habitat essentiel potentiel et la survie ou le rétablissement de la population pour établir les étapes du processus de restauration.
- Les baisses importantes de débit pendant les périodes de forte utilisation de l’eau assèchent complètement l’habitat de rapides dans certains tronçons, en particulier dans le ruisseau Bertrand. La réduction de l’assèchement et de son impact direct évident sur la survie serait une mesure d’atténuation à prendre immédiatement.
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