Avis scientifique 2008/055

Évaluation de la crevette nordique de l’est du plateau néo-écossais (ZPC 13 15)

Sommaire

• La biomasse totale a diminué par 20 % par rapport à l’an dernier et par 36 % depuis le pic sans précédent en 2004. L’indice du relevé MPO-industrie demeure plus élevé que la moyenne à long terme (1982-2008), mais il se situe maintenant juste au‑dessous de la moyenne de la récente série de relevés (1995-2008).
• La BSR [biomasse du stock reproducteur (femelles)] a diminué par 29 % par rapport à l’an dernier et par 50 % depuis le pic sans précédent en 2004. La BSR demeure plus élevée que la moyenne à long terme, mais elle situe juste au‑dessous de la moyenne dans la présente série de relevés.
• On s’attend à ce que la BSR et la biomasse totale continuent à diminuer à mesure que la mortalité totale des femelles de la classe d’âge 2001 augmente et que le recrutement à la biomasse pêchable diminue à cause des classes d’âge 2002-2006 moins abondantes.
• Les taux de capture commerciale (PUE) fluctuent alentour d’un niveau élevé depuis 2002 et, au contraire des résultats de relevé, ne montrent aucun signe de déclin rapide. Cet écart dans les indices de relevé et les indices de PUE a déjà été observé lorsque le groupe précédent de classes d’âge abondantes (1993-1995) a décliné. Toutefois, la superficie des taux de capture les plus élevés demeure grande et le stock est encore distribué à grande échelle.
• À 15 %, l’exploitation totale se situait au‑dessus de la moyenne (13 %) en 2008. Le taux d’exploitation des femelles a augmenté jusqu’à 20 %, un niveau se situant au‑dessus de la moyenne (16 %) et près du niveau maximum (21 %) observé. Les taux d’exploitation dans la ZPC 14, qui a récemment contribué le gros des prises, étaient les plus élevés enregistrés pour cette zone (26 %). L’exploitation des petites crevettes (longueur de la carapace < 19 mm) se situait encore au‑dessus de la moyenne en 2008, ce qui est un problème de conservation compte tenu du recrutement plus faible dans les dernières années.
• Les pêcheurs ont encore de la difficulté à éviter les petites crevettes, mais ce problème est moins marqué que l’an dernier, probablement en raison de la croissance de la classe d’âge 2001.
• La tendance à la baisse à long terme de la longueur lors du changement de sexe et de la taille maximale se poursuit. Il est probable que l’augmentation à court terme de la longueur lors du changement de sexe durant les deux dernières années est associée à un retard dans la transition de sexe et à une année additionnelle de croissance des males de la classe d’âge 2001.
• Les résultats du relevé au chalut avec sac ventral indiquent que la classe d’âge 2007 est abondante, ce qui correspond à l’établissement d’un régime de recrutement variable de fréquence environ égale à la durée du cycle biologique de l’espèce (6 à 7 ans) dans cette région.
• La taille des crevettes à la baisse et le recrutement variable peuvent être des effets cumulatifs de la pêche qui minent la stabilité et la capacité de reproduction de la population. Il faudrait tenir compte de ces facteurs dans l’élaboration d’une stratégie de pêche à long terme.
• Avec le recrutement des classes d’âge 2002-2006, plus faibles, il est probable que la biomasse totale et la BSR continueront à diminuer en 2009. Le taux de déclin dépendra de la mortalité totale de la classe d’âge 2001. Une réduction du TAC sera nécessaire en 2009 afin d’empêcher les taux d’exploitation d’augmenter encore plus.

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