Avis scientifique 2009/042

Évaluation de la myxine du nord (Myxine glutinosa) dans la division 3O et la sous division 3Ps de l’OPANO

Sommaire

• La pêche au casier appâté a débuté en 2004 (division 3O) et en 2005 (sous‑division 3Ps), avec une allocation annuelle de 181 t pour chaque zone de l’OPANO. Les prises se sont établies en moyenne à 121 t dans la division 3O (2004‑2008) et à 176 t dans la sous-division 3Ps (2005-2008).
• Les relevés scientifiques annuels antérieurs à la pêche et les données sur les pêches indiquent que la myxine du Nord se concentre sur la pente continentale, sur un substrat boueux, à des profondeurs variant de 125 à 400 m, là où les températures de l’eau de fond sont les plus élevées (entre 5,8 et 9,0 ºC). Les plus petits poissons juvéniles capturés ont été principalement trouvés à des profondeurs oscillant entre 300 et 500 m.
• Dans les zones de relevé de la division 3O et dans une zone de relevé localisée de la sous-division 3Ps, les taux de prises des relevés au casier appâté ont décliné dans les secteurs fortement exploités. Plusieurs facteurs peuvent influer sur les taux de prise; la variation de l’abondance des populations est l’un d’eux. Néanmoins, les tendances touchant les taux de prise dans les secteurs où l’effort de pêche est le plus élevé correspondent à ce que l’on pourrait s’attendre dans le cas d’une nouvelle pêche ciblant un stock vierge.
• Le volume des casiers et le diamètre de l’orifice d’évasion sont des facteurs importants qui influent sur les prises de myxines du Nord juvéniles. Les grands casiers de type « baril » (220 litres) ont capturé moins de juvéniles que les petits casiers de type « contenant » (25 litres). Les grands casiers munis d’orifices d’évasion de 15,1 mm ont capturé sensiblement moins de juvéniles que les casiers munis d’orifices d’évasion de 14,3 mm. Les taux de mortalité des rejets estimés d’après les expériences à court terme (entre 1 et 7 jours) varient fortement (de 0 à 100 %). La mortalité à long terme est inconnue. On peut optimiser la conservation et réduire au minimum le gaspillage avec des temps de mouillage de 12 à 36 h.
• Le taux de croissance, l’âge à la maturité sexuelle et la longévité sont inconnus du fait qu’aucune méthode connue ne permet de déterminer l’âge de la myxine du Nord. Toutefois, on sait, d’après la taille à la maturité, qu’un grand nombre de poissons juvéniles sont capturés dans cette pêche.
• On s’inquiète que la myxine du Nord soit vulnérable à la surexploitation en raison des caractéristiques de son cycle biologique, de sa capturabilité et de la prédominance des femelles dans les prises.
• Seules trois espèces figurent parmi les prises accessoires (lamproie, Petromyzon marinus; anguille égorgée bécue, Synaphobranchus kaupi; anguille à nez court, Simenchelys parasiticus), lesquelles représentent < 0,1 % des débarquements de la pêche.
• On présume que les impacts des engins de pêche sur l’habitat de fond sont faibles. L’importance de la myxine du Nord dans la communauté benthique est inconnue.
• Étant donné les incertitudes entourant cette espèce, aucun fondement scientifique ne nous permet actuellement de déterminer un niveau d’exploitation durable.

Document complet (PDF, 141 ko)

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).