Avis scientifique 2009/077
Évaluation du potentiel de rétablissement de la lamproie de l’île de Vancouver (Lampetra macrostoma, Beamish)
Sommaire
- L’espèce a été observée dans le lac Cowichan et le lac Mesachie, dans le centre-sud de l’île de Vancouver. Ni l’abondance totale ni l’abondance associée aux divers habitats n’ont été estimées de façon fiable. Selon le COSEPAC (2000), l’abondance de la population serait de 1 000 à 2 000 adultes.
- Les résultats d’une étude au casier dans le lac Mesachie laissent sous-entendre que la population peut avoir décliné au cours des quinze dernières années. Trente années d’observations officieuses dans le cadre du tournoi de pêche annuel du lac Mesachie semblent indiquer une baisse des prises par unité d’effort au cours des dernières années.
- On ne croit pas que les adultes protègent leurs nids et leurs œufs, mais ils dépensent de l’énergie pour créer des nids de frai en transportant du gravier dans leur bouche. Les nids de frai doivent par conséquent être considérés comme des résidences à court terme. Les ammocètes ont des besoins en matière de résidence, à savoir un substrat limoneux dans lequel ils s’aménagent des trous où ils vivent.
- Les menaces pesant sur la survie ou le rétablissement découlant d’impacts anthropiques comprennent la mortalité accidentelle causée par la pêche récréative à la ligne, la construction résidentielle et les activités récréatives, les activités forestières, les prélèvements d’eau et la disponibilité des proies.
- Les faibles estimations de l’abondance de la population, qui sont fortement incertaines, les observations d’un déclin récent des indices des prises et l’aire de répartition limitée de cette population endémique indiquent que l’espèce ne peut subir de mortalité provoquée par l’homme.
- Les emplacements des principaux sites de frai et de croissance des ammocètes ont été relevés pour la population du lac Mesachie, qui a été étudiée plus en profondeur. On recommande que ces sites soient désignés en tant qu’habitats essentiels potentiels. Des types d’habitats similaires dans le lac Cowichan, qui a été moins étudié, sont vraisemblablement importants, mais lorsque des incertitudes quant à l’utilisation et aux limites précises de l’habitat existent, aucune recommandation n’est formulée pour qu’ils soient considérés comme des habitats essentiels.
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