Avis scientifique 2010/038

Évaluation du hareng de 4VWX pour 2010

Sommaire

Sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et baie de Fundy

• En 2008-2009, les débarquements se sont chiffrés à 54 113 t, par rapport à un total autorisé de captures (TAC) de 55 000 t, pour ce qui concerne la composante du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et de la baie de Fundy. Les débarquements suivent de près le TAC depuis quelques années et pratiquement tout le quota est capturé chaque année depuis 2002.
• Si on considère les captures selon l’âge en 2009, 45 % d’entre elles se composaient de harengs d’âge 2, 20 % de harengs d’âge 3, 24 % de harengs d’âge 4 et 11 % de harengs plus vieux. La proportion des harengs ayant dépassé l’âge 5 a diminué, passant de 17 % en 2008 à 7 % en 2009. Cette baisse de la proportion de poissons plus vieux et plus grands parmi les captures était due au plus fort pourcentage de poissons de 2 ans (qui pourrait être révélateur d’une forte classe d’âge de 2007).
• Les estimations de la biomasse selon les relevés acoustiques ont augmenté dans chacune des principales zones de relevé; l’estimation totale est passée de 221 000 t en 2008 à 377 000 en 2009. Compte tenu des intervalles de confiance, la biomasse du stock reproducteur (BSR) a été stable dans sa globalité depuis cinq ans, à un niveau inférieur à celui de la période 1999‑2004. Sur le récif de la Trinité, la biomasse est extrêmement basse.
• La mortalité par pêche n’a pu être établie. Les taux d’exploitation relatifs fondés sur les estimations de la BSR d’après les relevés acoustiques et les captures ont diminué en 2009.
• La présente évaluation reflète des améliorations par rapport au faible niveau où se situait la ressource dans les évaluations précédentes. Ainsi, l’estimation de la BSR selon les relevés acoustiques approche maintenant de la moyenne de la série (1999-2008).
• Il est recommandé d’adopter une stratégie d’exploitation qui reste prudente pour faciliter un plus grand rétablissement de la population. Des captures proches du niveau actuel devraient contribuer à réduire les risques associés aux incertitudes dans l’estimation de la BSR, du recrutement et du taux d’exploitation parmi ce stock.

Bancs du large du plateau néo-écossais

• Depuis 1996, une pêche est pratiquée parmi les groupes de harengs qui viennent se nourrir sur les bancs du large du plateau néo‑écossais, essentiellement en mai et juin; les captures dans cette pêche ont varié entre 1 000 t et 20 000 t. En 2009, les débarquements en provenance de ces bancs ont été supérieurs à la moyenne et ils étaient en hausse par rapport à ceux de 2008 (920 t), atteignant 9 088 t.
• Il y a peu d’information nouvelle à ajouter à ce que nous savons déjà et pas de raison de modifier la recommandation précédente, selon laquelle la quantité initiale de captures autorisées parmi cette composante pour 2010 ne devrait pas être supérieure aux 12 000 t figurant dans le plan de gestion du MPO.
• On a encouragé l’industrie à explorer ces bancs du large et à y entreprendre des relevés structurés.

Côtes de la Nouvelle-Écosse (côtes sud et est, et Cap-Breton)

• Les débarquements dans la pêche au filet maillant du hareng rogué le long du littoral de la Nouvelle‑Écosse ont augmenté, passant de 3 500 t en 2008 à 9 800 t en 2009.
• En 2009, la biomasse recensée au cours des relevés a fortement augmenté dans la région de Little Hope-Port Mouton par rapport à l’année précédente, passant de 14 500 t à 36 600 t, et elle se situe maintenant bien au-dessus de la moyenne quinquennale récente (24 500 t). Dans la région Halifax-côte est, la biomasse recensée s’est légèrement améliorée en 2008 et beaucoup plus en 2009, puisqu’elle est passée de 30 300 t à 54 200 t, ce qui est supérieur à la moyenne quinquennale récente de la BSR (43 700 t) de cette région.
• Des travaux de recherche concertée avec l’industrie nous ont permis d’améliorer nos connaissances dans trois zones (Little Hope-Port Mouton, Halifax-côte est et Glace Bay), mais nous n’en savons pas davantage sur les autres zones. Encore une fois, il ne faudrait pas qu’il y ait de hausse importante de l’effort parmi les groupes côtiers de reproducteurs dans de nouvelles zones avant qu’on ait pu recueillir suffisamment d’information pour évaluer l’état de ces groupes.
• Le calcul du taux d’exploitation dans ces zones est fondé sur une moyenne quinquennale des captures récentes ou sur la biomasse selon les relevés acoustiques (compte tenu du facteur d’intégration servant à l’étalonnage) utilisée pour fixer la quantité initiale de prélèvements visés, ou sur ces deux paramètres à la fois. Il est recommandé de continuer à appliquer le protocole « relevé, évaluation, puis exploitation ».

Juvéniles migrateurs du sud-ouest du Nouveau-Brunswick

• Les poissons de ce groupe sont considérés comme étant un mélange de juvéniles dont la plupart sont issus des composantes de reproducteurs de la sous-zone 5 de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord‑Ouest (OPANO). Ils ont donc été exclus du quota établi pour le sud-ouest de la Nouvelle‑Écosse et la baie de Fundy.
• Les débarquements des parcs à hareng et des sennes de plage au Nouveau‑Brunswick se sont chiffrés à 4 000 t en 2009; ces débarquements, les plus faibles depuis 1963, sont bien inférieurs à la moyenne à long terme. Deux ans auparavant, les débarquements en provenance de cette composante avaient atteint 30 900 t et dépassé la moyenne à long terme (23 560 t).
• Il ressort de la répartition des âges dans les captures de hareng provenant des parcs à hareng et des sennes de plage au Nouveau‑Brunswick que ces captures étaient constituées essentiellement de juvéniles, dont 86 % d’âge 2.
• Le nombre de parcs à hareng ayant produit des captures a diminué en 2009, mais l’effort est resté inchangé.
• Le succès de cette pêche passive est depuis toujours imprévisible et les captures ont une tendance inhérente à fluctuer en fonction de nombreuses variables naturelles, outre l’abondance.

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