Avis scientifique 2010/057
Évaluation de l’aiguillat commun (Squalus Suckleyi) de la Colombie-Britannique en 2010
Sommaire
- La pêche à l’aiguillat commun en Colombie-Britannique est pratiquée principalement dans le détroit de Georgia et au large de la côte sud-ouest de l’île de Vancouver. En Colombie‑Britannique, cette espèce fait depuis longtemps l’objet d’une pêche commerciale historique qui a commencé dans les années 1870 et dont les prélèvements maximaux (de 5 000 à 32 000 tonnes) ont eu lieu entre 1937 et 1950 pour répondre à la demande de foies de requins pour la production de vitamine A. Une pêche alimentaire de moindre importance (de 100 à 5 000 tonnes) a cours depuis 1974.
- On recense deux stocks distincts d’aiguillats communs dans les eaux de la Colombie‑Britannique; l’un étant situé dans les eaux extérieures, depuis la Basse‑Californie jusqu’à l’Alaska, l’autre étant situé dans les eaux intérieures du détroit de Georgia. L’aiguillat commun, comme la plupart des autres espèces de requins, affiche une croissance lente et arrive à maturité tardivement (de 35 à 36 ans chez les femelles) et produit entre 2 et 17 petits par année, ce qui se traduit par des taux de croissance démographique intrinsèquement très faibles. En raison de ces caractéristiques de son cycle biologique, l’espèce est fortement vulnérable à la surexploitation et à l’épuisement des stocks.
- La présente évaluation conclut qu’il n’existe aucune préoccupation immédiate relative à la conservation de l’un ou de l’autre des stocks d’aiguillats communs du Pacifique et que, compte tenu des perceptions à l’égard de l’état actuel des stocks, il est peu probable que des déclins dommageables ou irréversibles de l’abondance des stocks se produisent, aux niveaux de prélèvements actuels (2000-2009), au cours du délai de cinq ans à la fin duquel aura lieu la prochaine évaluation.
- Dans le cas du détroit de Georgia, on recommande d’utiliser le rendement moyen à long terme observé entre 1978 et 2009 (période correspondant à la pêche alimentaire moderne) comme fondement pour établir des recommandations en matière de rendement. Cette approche donne une recommandation en matière de rendement de 1 579 tm. Même si le TAC actuel est établi à 3 000 tm, les débarquements totaux (palangre et chalut) se sont chiffrés en moyenne à environ 1 000 tm depuis 2000, n’excédant que légèrement la recommandation de 1 579 tm au cours d’une seule année.
- Pour ce qui est des pêches menées dans les eaux extérieures, aucun consensus n’a été atteint quant à une approche valable sur le plan scientifique pour établir les recommandations en matière de rendement.
- Étant donné les incertitudes de l’évaluation actuelle, on recommande d’effectuer une mise à jour de l’évaluation des stocks le plus rapidement possible et que l’avis en matière de prélèvements formulé dans le présent document ne soit valable que pour une période n’excédant pas cinq ans. On reconnaît qu’il est possible que cinq années soient nécessaires pour que l’on puisse recueillir suffisamment de nouvelles données pour procéder à la mise à jour de l’évaluation.
- Dans l’ensemble, compte tenu des perceptions à l’égard de l’état actuel des stocks et de la nature de la pêche, il est peu probable que des déclins dommageables ou irréversibles de l’abondance des stocks se produisent au cours du délai des cinq années au terme desquelles aura lieu la prochaine évaluation.
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