Avis scientifique 2010/059
Indicateurs de surveillance de la zone de protection marine Tarium Niryutait (ZPMTN)
Sommaire
- Le choix d’indicateurs de surveillance pour la ZPMTN n’a pas été chose facile du fait que la structure et la fonction écosystémiques de la région sont complexes et encore méconnues et que les conditions environnementales peuvent y être fortement variables au cours d’une même année ainsi que d’une année à l’autre.
- En raison de la vaste portée des objectifs de conservation établis pour la ZPMTN, on a adopté une approche écosystémique pour l’élaboration des indicateurs de surveillance, en excluant les espèces ne relevant pas de la responsabilité ministérielle du MPO (p. ex. sauvagine et oiseaux de mer).
- Étant donné que certaines espèces des niveaux trophiques supérieurs qui utilisent la ZPMTN, les bélugas en particulier, ont une vaste aire de répartition et passent une période limitée dans la ZPM chaque année, on recommande le recours à certains indicateurs pouvant être utilisés pour assurer un suivi à une échelle spatiale supérieure à la ZPMTN.
- Aux fins de la surveillance, on recommande l’utilisation d’une série d’indicateurs, plutôt qu’un ou deux, dont la combinaison nous permettra de mieux comprendre les processus écologiques en œuvre dans la ZPMTN et de quelle façon, quand et pourquoi des espèces clés, les bélugas en particulier, utilisent la zone.
- On recommande l’utilisation d’indicateurs associés à des menaces qui ne peuvent être maîtrisées (p. ex. changement climatique) et qui peuvent l’être (p. ex. bruits découlant des perturbations anthropiques), dont la combinaison nous permettra d’obtenir une meilleure vue d’ensemble de l’impact ou de l’incidence des facteurs de changement et des agents de perturbation locaux et mondiaux qui influent sur les processus écosystémiques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la ZPMTN.
- On a relevé 82 indicateurs de surveillance qui ont été répartis en six catégories, à savoir la structure écosystémique, la fonction écosystémique, la structure démographique des espèces clés, la santé des espèces clés, l’environnement physique et chimique et, finalement, le bruit et autres agents de perturbation physique.
- Les indicateurs que l’on considère comme ayant le degré de priorité le plus élevé pour la ZPMTN sont ceux qui sont en lien avec (1) l’étude en cours sur les bélugas de l’île Hendrickson, (2) le projet d’échantillonnage du poisson par les communautés, (3) l’environnement physique et (4) chimique ainsi que les bruits d’origine anthropique.
- Les indicateurs de priorité élevée concernant les espèces clés présentes dans la ZPMTN devraient également être mesurés et suivis pour les espèces clés présentes sur le plateau de la mer de Beaufort, à l’extérieur de la ZPMTN. Par ailleurs, toutes les activités de surveillance menées au sein de la ZPMTN devraient être intégrées à des activités similaires menées dans la zone étendue de gestion des océans (ZEGO) de la mer de Beaufort et dans le Mackenzie, afin que les résultats obtenus dans la ZPMTN puissent être placés dans un contexte approprié.
- Il faut également envisager l’identification d’indicateurs pouvant assurer un suivi des conditions présentes dans la ZPMTN pendant l’hiver (saison des glaces), car ces conditions peuvent avoir une incidence sur la structure et la santé de l’écosystème pendant l’été (eaux libres de glace).
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