Avis scientifique 2010/084
Avis scientifique suivant une évaluation des risques posés par le crapet-soleil (Lepomis gibbosus) en Colombie-Britannique
Sommaire
- Le crapet-soleil est un petit centrarchidé, indigène en Amérique du Nord (figure 1), qui est souvent gardé en aquarium en raison de ses couleurs attrayantes.
- Le crapet-soleil est considéré comme une espèce nuisible lorsqu’il est introduit dans une nouvelle région, car il suscite peu d’intérêt de la part des amateurs de pêche à la ligne, sauf comme poisson fourrage pour les piscivores qui sont plus appréciés.
- Le crapet-soleil mène une concurrence avec les communautés de poissons indigènes pour l’habitat et la nourriture. On considère qu’il est l’un des facteurs responsables du déclin de 7 des 41 espèces de poissons en voie de disparition au Canada.
- Le crapet-soleil a un niveau élevé de plasticité du cycle de vie et peut ajuster son âge et sa grosseur à la maturité, ainsi que sa diète, afin de s’adapter aux conditions d’un plan d’eau en particulier.
- Lorsqu’il est établi, des facteurs comme une maturation tardive et une grosseur à la maturité plus importante lui permettent de bien réussir dans un environnement où la lutte est forte.
- Les soins consacrés par les parents aux œufs et aux larves augmentent ses chances d’établissement; toutefois, ses besoins bien précis relativement au comportement reproducteur font en sorte que certaines conditions environnementales doivent être réunies pour qu’il y ait nidification. Faute d’un habitat convenable pour la construction d’un nid ou de proies adéquates pour les larves, ses chances d’établissement diminuent.
- Les effets écologiques dus à l’introduction de parasites et de maladies associés au crapet-soleil ont été établis comme étant modérés avec une incertitude élevée.
- Dans l’ensemble, selon la région de la Colombie-Britannique prise en considération, le risque posé par le crapet-soleil va de modéré à élevé avec une incertitude modérée pour les petits plans d’eau, alors qu’il est de faible à élevé avec une incertitude modérée pour les gros plans d’eau.
- Le crapet-soleil pose le risque général le plus faible pour la région de l’Arctique et le risque le plus élevé pour les régions des basses-terres continentales et du fleuve Columbia.
- Le risque posé pour un plan d’eau en particulier devra être déterminé dans une évaluation des risques distincte propre à ce plan d’eau, s’il y a lieu.
- Une fois qu’il est introduit, le crapet-soleil est difficile à éliminer. Des mesures proactives sont nécessaires si la propagation est jugée indésirable.
Le présent avis scientifique découle de la réunion de consultation scientifique régionale du 4-6 mars 2008 sur l’Évaluation du risque pour les poissons à rayons épineux (six espèces) du Secrétariat canadien de consultation scientifique des Pêches et Océans Canada. Toute autre publication découlant de ce processus sera publiée lorsqu’elle sera disponible sur le calendrier des avis scientifiques du secteur des Sciences du MPO
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