Avis scientifique 2010/085
Avis scientifique suivant une évaluation des risques posés par l’achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu) en Colombie-Britannique
Sommaire
- L’achigan à petite bouche est indigène dans le fleuve Mississippi et les bassins des Grands Lacs de l’est de l’Amérique du Nord et on a commencé à l’introduire en Colombie-Britannique en 1901 par ensemencement autorisé, et ce, afin d’offrir de meilleures occasions de pêche à la ligne à quelques endroits. Les récents changements d’attitude à l’égard des espèces introduites et de l’importance des espèces indigènes pour le fonctionnement de l’écosystème ont entraîné la nécessité de procéder à une évaluation des risques posés par l’achigan à petite bouche dans les régions non envahies.
- On a fait une évaluation des risques afin d’estimer le risque que pose l’achigan à petite bouche pour les gros et petits lacs de la Colombie-Britannique. Cette évaluation portait sur toutes les étapes de l’invasion, dont la probabilité d’arrivée, de survie et de reproduction, ainsi que de propagation et d’établissement à grande échelle. Ensuite, dans le cadre de l’évaluation, on a caractérisé les effets écologiques de l’établissement à grande échelle, puis on a combiné la probabilité et les effets afin de déterminer le risque général.
- Le risque général posé par l’achigan à petite bouche en Colombie-Britannique a été évalué comme étant élevé avec une incertitude modérée. Les zones qui seraient les plus touchées sont les régions de l’île de Vancouver, des basses-terres continentales, de la partie supérieure du Fraser, de la rivière Thompson et du fleuve Columbia. Les régions d’écoulement vers l’Arctique, de la côte centrale et de la côte nord seraient probablement moins touchées.
- Le risque est considéré comme plus élevé dans les petits lacs, comparativement aux plus gros lacs, bien que pour chacun des plans d’eau au sein de chaque région le risque potentiel variera. Pour déterminer le risque posé pour un plan d’eau en particulier, il faudrait procéder à une évaluation des risques pour ce plan d’eau bien précis.
- L’achigan à petite bouche a des besoins spécifiques en matière d’habitat, ce qui peut limiter son établissement et sa propagation.
- L’aspect susceptible d’avoir le plus d’impacts est la prédation des ménés indigènes ou des autres espèces à rayons mous.
- Il est très difficile d’éliminer une espèce d’un système une fois qu’elle est établie. Des mesures proactives sont nécessaires si la propagation est jugée indésirable.
Le présent avis scientifique découle de la réunion de consultation scientifique régionale du 4-6 mars 2008 sur l’Évaluation du risque pour les poissons à rayons épineux (six espèces) du Secrétariat canadien de consultation scientifique des Pêches et Océans Canada. Toute autre publication découlant de ce processus sera publiée lorsqu’elle sera disponible sur le calendrier des avis scientifiques du secteur des Sciences du MPO.
Avis d’accessibilité
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