Avis scientifique 2011/014
Évaluation des dommages admissibles pour le bar rayé (Morone saxatilis) dans le sud du golfe du Saint-Laurent
Sommaire
- L’abondance du bar rayé qui remonte la rivière Miramichi Nord-Ouest pour frayer a augmenté entre 2007 et 2010, en grande partie grâce au recrutement de trois bonnes classes d’âge qui ont suivi plus de 10 années de classes d’âge faibles.
- La répartition limitée de l’âge et de la longueur du bar rayé dans le sud du golfe du Saint-Laurent (sGSL) vont de pair avec le taux élevé de mortalité annuelle (28 à 47 %) calculé pour cette population.
- Les résultats d’un questionnaire distribué à tous les détachements et sous-détachements de Conservation et Protection du MPO dans la région du Golfe ont indiqué que près de 70 % de toutes les pertes de bar rayé adultes attribuables à la pêche résultent de pêches illégales (55 %) et sportives (14 %). Les pertes attribuables aux prises accidentelles des pêches commerciales du gaspareau, de l’éperlan, du hareng de l’Atlantique, de l’alose, de l’anguille d’Amérique, et de la capucette dans le sGSL étaient jugées moins importantes.
- Les réponses des Premières nations de la région du Golfe qui pratiquent la pêche au saumon atlantique avec les filets maillants et les filets-trappes à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR) ont indiqué que les pertes de bar rayé attribuables à ces pêches étaient moins de 5% des pertes totales attribuables à toutes les activités de pêches.
- L’incertitude qui entoure l’estimation de la mortalité due à chaque pêche ne peut être quantifiée au moyen des données disponibles, mais elle est jugée importante.
- En absence de toutes pertes attribuables aux pêches, il y a une forte probabilité (>75%) que la population de bar rayé du sGSL atteindra la limite de rétablissement de 21 600 géniteurs d’ici 2015 et demeurera au-dessus de cette limite en 2020.
- Par elles-mêmes, les pertes de bar rayé attribuables aux pêches illégales sont telles qu’il n’y a qu’une faible probabilité (<25%) d’atteindre la limite de rétablissement.
- L’allocation de 2 000 bars rayés adultes aux Premières nations dans le sGSL n’est pas considérée comme un ajout à la mortalité de la population, puisque cela correspond au taux de mortalité accessoire actuel dans le cadre des pêches du saumon atlantique aux filets maillants à des fins ASR. À ce niveau de mortalité, il y a une moyenne (25% à 75%) chance que la limite de rétablissement pour la population soit atteinte.
- Pour tous les scénarios de prises accidentelles dans les pêches commerciales, et en supposant qu’il n’y a pas de pertes attribuables aux pêches illégales ou sportives, il y a une moyenne chance (25% à 75%) que la limite de rétablissement soit atteinte d’ici 2015 et que la population demeure au-dessus de la limite jusqu’en 2020.
- Si la mortalité cumulative de toutes sources demeure au taux actuel ou augmente, il n’y a aucune possibilité mesurable pour que la population de bar rayé du sGSL atteigne les objectifs de rétablissement et se maintient au-dessus de ce niveau d’ici 2020.
Le présent avis scientifique fait suite à la tenue, le 4 février 2011, du processus de consultation scientifique régional du Secrétariat canadien de consultation scientifique de Pêches et Océans Canada portant sur l'Évaluation des dommages admissibles pour le bar rayé, population du sud du golfe du Saint-Laurent. D’autres publications résultant de ce processus seront diffusées, dès qu’elles deviendront disponibles, dans le calendrier des avis scientifiques du MPO.
Avis d’accessibilité
Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).
- Date de modification :