Avis scientifique 2011/017
Évaluation du stock de sébastes à longue mâchoire (Sebastes alutus) dans le détroit de la Reine-Charlotte, en Colombie-Britannique, en 2010
Sommaire
- Le sébaste à longue mâchoire constitue la principale espèce de sébaste pêchée en Colombie-Britannique et totalise un TAC (total autorisé des captures) annuel pour l’ensemble de la côte de 6 148 t. La pêche au chalut se voit attribuer 99,98 % du TAC pour l’ensemble de la côte, le reste étant attribué à la pêche à la ligne.
- On a évalué la situation du stock à l’aide d’un modèle annuel de prises selon l’âge et pour les deux sexes ajusté à trois séries de relevés au chalut indépendants de la pêche (relevés historiques du goulet de l’île Goose, relevés synoptiques du détroit de la Reine‑Charlotte et relevés de la crevette du détroit de la Reine-Charlotte), aux estimations des prises annuelles dans le cadre de la pêche commerciale depuis 1940 ainsi qu’aux données sur la composition selon l’âge de deux des séries de relevés (huit ans) et de la pêche commerciale (29 ans). Les résultats dont il question dans le présent avis sont présentés pour les deux modélisations acceptées (la première estimait la mortalité naturelle et la seconde utilisait une mortalité fixe); les fourchettes de valeurs numériques correspondent aux intervalles crédibles de 5 à 95 % dérivés des résultats de l’analyse bayésienne.
- On estime que la biomasse reproductrice (femelles adultes seulement) au début de 2011 se situe entre 12 et 43 % ou entre 8 et 24 % de la valeur inexploitée au point d’équilibre.
- Les taux annuels d’exploitation ont augmenté depuis les années 1980 et s’approchent des niveaux historiques (ou les ont déjà atteints) associés aux importantes prises effectuées par des flottilles étrangères vers la fin des années 1960. On estime que le taux d’exploitation en 2010 s’est établi entre 0,041 et 0,152 ou entre 0,089 et 0,224.
- D’après le Cadre pour les pêches durables du MPO, on a calculé les points de référence limite et supérieur conformes à l’approche de précaution à 0,4 BRMS et à 0,8 BRMS (où BRMS correspond à la biomasse reproductrice au rendement maximal soutenu). La biomasse reproductrice au début de 2011 affiche une probabilité de 0,96 ou de 0,82 de se situer au-dessus de 0,4 BRMS et de 0,68 ou de 0,24 de se situer au-dessus de 0,8 BRMS.
- Des projections constantes des prises à 3 500 t/an (ce qui correspond à la moyenne des prises entre 2006 et 2010) sur cinq ans permettraient de prévoir que la biomasse reproductrice au début de 2016 afficherait une probabilité de 0,91 ou de 0,57 de demeurer au-dessus de 0,4 BRMS et de 0,63 ou de 0,15 de demeurer au-dessus de 0,8 BRMS.
- Les deux modélisations permettent d’estimer que, depuis 1981, il n’y a eu aucune activité de recrutement aussi importante que celles observées au début des années 1950 et à la fin des années 1970. Il est évident qu’un recrutement supérieur à la moyenne a eu lieu au début des années 2000, bien qu’il n’y ait pas eu suffisamment d’observations de cette classe d’âge pour qu’on soit certain de sa taille.
Le présent avis scientifique fait suite à une réunion de consultation scientifique régionale du Pacifique organisée par le Secrétariat canadien de consultation scientifique de Pêches et Océans Canada, qui a eu lieu le 24 novembre 2010 et qui était intitulée Évaluation des stocks de sébastes à longue mâchoire (Sebastes alutus) dans le détroit de la Reine-Charlotte, en Colombie-Britannique. D’autres publications découlant de ce processus seront publiées, dès qu’elles deviendront disponibles, dans le calendrier des avis scientifiques du MPO à http://www.dfo-mpo.gc.ca/csas-sccs/index-fra.htm.
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