Avis scientifique 2011/045

Évaluation du crabe des neiges de la Nouvelle Écosse (4VWX)

Sommaire

• En 2010, les débarquements dans les parties nord et sud de la région est de la Nouvelle‑Écosse (N.‑E.N.‑É. et S.‑E.N.‑É.) se sont chiffrés à 576 t et 13 150 t, respectivement, tandis que dans la ZPC 4X, ils ont été de 229 t pour la saison 2009‑2010, ce qui représentait des augmentations de 0 %, 22 % et 0 %, respectivement, par rapport à l’année précédente.
• Les TAC de 2010 étaient de 576 t, 13 200 t et 346 t dans le N.‑E.N.‑É., le S.‑E.N.‑É. et 4X, respectivement. En 2009, ils avaient été de 576 t, 10 800 t et 230 t.
• En 2010, les taux de captures non normalisés se chiffraient à 55,0 kg/casier levé dans le N.‑E.N.‑É. et à 102,5 kg/casier levé dans le S.‑E.N.‑É. Dans 4X, ils étaient de 36,0 kg/casier levé pour la saison 2009‑2010, ce qui représentait une baisse de 27 %, une hausse de 14 % et une hausse de 27 %, respectivement, par rapport à l’année précédente.
• L’avancement de l’ouverture de la saison de pêche semble avoir amélioré les taux de manipulation de crabes à carapace molle dans le N.‑E.N.‑É. et dans le S.‑E.N.‑É. Les rejets de crabes à carapace molle par rapport au TAC ont diminué, passant de 6,6 % en 2009 à 3,5 % en 2010 dans le N.‑E.N.‑É. et de 16 % en 2009 à 7,7 % en 2010 dans le S.‑E.N.‑É. Dans 4X, les taux de rejet de crabes à carapace molle sont très bas.
• En 2010, la biomasse exploitable de crabe des neiges après la pêche a été estimée à 2 810 t (intervalle de confiance [IC] de 95 % : 2 180-3 780 t) dans le N.‑E.N.‑É., alors qu’elle était de 2 790 t (IC de 95 % : 2 220‑3 840 t) en 2009. Dans le S.‑E.N.‑É., la biomasse exploitable après la pêche a été estimée à 48,5 x 103 t (IC de 95 % : 32,3‑77,9 x 103 t) alors qu’elle était de 49,32 x 103 t (IC de 95 % : 33,2‑79,3 x 103 t) en 2009. Dans la ZPC 4X, la biomasse exploitable avant la pêche était de 930 t (IC de 95 % : 590‑1 440 t) en 2009‑2010, alors qu’elle avait été préalablement de 1 070 t (IC de 95 % : 640‑1 730 t), accusant une baisse de 13 %.
• Les premiers crabes de la principale vague de recrutement de crabes mâles détectée au milieu de 2000 ont commencé à intégrer les crabes de taille exploitable en 2007 et la pleine intégration des recrues de cette vague devrait se produire en 2011‑2012. Les signes positifs de la présence de crabes adolescents permettent d’espérer un recrutement continu à la pêche pendant les 2 à 3 prochaines années dans le N.‑E.N.‑É. et le S.‑E.N.‑É. Il se peut que le recrutement se poursuive au-delà de 2 à 3 ans, en raison de la présence d’animaux se situant dans la fourchette de tailles 40‑60 mm dans le S.‑E.N.‑É. Cette fourchette de tailles n’apparaît pas dans le N.‑E.N.‑É. Pour le moment, on ne détecte pas dans 4X de crabes adolescents qui seraient recrutés à la pêche au cours des 3 à 4 prochaines années.
• La production d’œufs reste supérieure aux moyennes historiques, mais elle a diminué par rapport au pic observé en 2008‑2008. Elle devrait commencer à tomber sous ses moyennes historiques faute d’un nombre actuel suffisant de crabes femelles immatures de 30 à 60 mm, ce qui risquerait de nuire au recrutement à long terme.
• De fortes densités relatives de prédateurs des crabes des neiges immatures ou à carapace molle ont été observées dans les zones où les crabes des neiges immatures abondaient. Cela ajoute à l’incertitude au sujet de l’importance de l’effectif possible des futures recrues à la biomasse exploitable.
• En 2010, les températures moyennes du fond étaient généralement similaires à celles de 2009. La superficie de l’habitat potentiel du crabe des neiges était supérieure à la moyenne historique dans toutes les zones.
• Les captures accessoires, composées principalement d’autres espèces de crustacés, se situent à moins de 0,014 % des débarquements annuels dans l’E.N.‑É. et à environ 0,17 % dans la ZPC 4X. Par le passé, les captures accessoires ont toujours été basses.
• La mortalité par pêche a été estimée à 0,19 (IC de 95 % : 0,14‑0,24), correspondant à un taux d’exploitation de 17,3 %, dans le N.‑E.N.‑É.; elle est donc restée inchangée par rapport à 2009. Un bon recrutement et une réduction notable de la manipulation de crabes à carapace molle rendent les perspectives favorables. Jusqu’à ce qu’on observe une augmentation forte et durable de la biomasse exploitable, des taux d’exploitation à long terme de l’ordre de 10 à 20 % font partie de la stratégie de viabilité écologique de cette pêche. On recommande une baisse ou le statu quo dans les prélèvements.
• La mortalité par pêche a été estimée à 0,23 (IC de 95 % : 0,15‑0,33), correspondant à un taux d’exploitation de 20,5 %, dans le S.‑E.N.‑É., ce qui représente une légère augmentation par rapport à F = 0,20 en 2009. Un bon recrutement rend les perspectives favorables; toutefois, la capture de crabes à carapace molle reste un problème important pour la flottille qui pêche dans cette zone. Des taux d’exploitation à long terme de l’ordre de 10 à 20 % font partie de la stratégie de viabilité écologique de cette pêche. On recommande une baisse ou le statu quo dans les prélèvements.
• La mortalité par pêche a été estimée à 0,22 (IC de 95 % : 0,15‑0,33), correspondant à un taux d’exploitation de 19,7 %, dans la ZPC 4X en 2009-2010, comparativement à F = 0,19 en 2008-2009. Des taux d’exploitation à long terme de l’ordre de 10 à 30 % font partie de la stratégie de viabilité écologique de cette pêche. Le recrutement à la pêche pour la saison 2011‑2012 étant incertain, on recommande une baisse ou le statu quo dans les prélèvements.

Le présent Avis scientifique est issu de la réunion de consultation régionale du Secrétariat canadien de consultation scientifique de Pêches et Océans Canada tenue les 1er et 2 mars 2011, qui portait sur l’évaluation du stock du crabe des neiges de la côte atlantique de la Nouvelle‑Écosse. Les autres publications découlant de ce processus seront versées, dès qu’elles deviendront disponibles, sur le site du calendrier des avis scientifiques du MPO.

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