Avis scientifique 2011/047
Évaluation des méthodes de désignation de l’habitat essentiel des moules d’eau douce
Sommaire
- Le processus de désignation de l’habitat essentiel des moules d’eau douce comprend deux principaux volets : un composant géospatial et une description fonctionnelle.
- On peut délimiter le composant géospatial en utilisant des méthodes liées ou non liées à une cible de rétablissement. Historiquement, on applique les méthodes liées à une cible de rétablissement en utilisant le concept de la population minimale viable (PMV), tandis que la méthode non liée à une cible de rétablissement repose sur une approche axée sur l’aire d’occurrence.
- À l’heure actuelle, on dispose de très peu de données pour appliquer le concept de la PMV aux moules d’eau douce; cependant, l’approche de l’aire d’occurrence est plus souvent applicable.
- La description fonctionnelle propre à l’espèce joue un rôle important dans la délimitation de l’habitat essentiel des moules d’eau douce, car elle fournit un résumé des renseignements de base sur le cycle biologique et sur les besoins en matière d’habitat de la moule d’eau douce pour que celle-ci puisse survivre à chaque stade de son développement. La description fonctionnelle doit être fondée sur les études et la littérature portant sur l’espèce, le cas échéant, ou doit être déduite à partir de connaissances concernant des espèces très apparentées.
- On peut obtenir des orientations en matière de qualité et de disponibilité des données, particulièrement pour évaluer si des observations peuvent être considérées comme étant indicatrices de l’existence d’une population donnée, dans l’évaluation du potentiel de rétablissement (EPR) de l’espèce, si une telle évaluation a été menée. Si cette information tirée d’une EPR n’est pas disponible ou si l’équipe de rétablissement n’approuve pas les résultats présentés dans l’EPR, cette équipe doit s’entendre sur les données à utiliser pour la délimitation de l’habitat essentiel.
- L’inclusion d’une zone tampon autour de l’aire d’occurrence doit tenir compte : 1) de l’incertitude liée aux anomalies d’échantillonnage, en prenant en considération les questions spatiales et temporelles liées à l’échantillonnage; 2) des considérations biologiques, y compris le déplacement des moules et le déplacement potentiel des poissons-hôtes; 3) du fait qu’un individu a des besoins en matière d’habitat qui varient selon la saison et que l’habitat s’étend au-delà de l’endroit où on a capturé le spécimen.
- On favorise généralement l’approche qui consiste à établir une zone tampon selon une classification écologique au lieu d’une zone tampon couvrant une distance fixe, car la première permet de considérer la répartition de la moule d’eau douce selon une échelle spatiale plus vaste. Selon le cas, les méthodes d’établissement des zones tampons doivent être choisies par l’équipe de rétablissement.
Le présent avis scientifique découle de la réunion de consultation scientifique régionale de 28 avril 2011 sur l’Évaluation des méthodes de désignation de l’habitat essentiel des moules d’eau douce. Toute autre publication découlant de ce processus sera publiée lorsqu’elle sera disponible sur le calendrier des avis scientifiques du secteur des Sciences du MPO.
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