Avis scientifique 2011/053

Évaluation du potentiel de rétablissement de la gonidée des Rocheuses (Gonidea angulata) en Colombie-Britannique

Sommaire

• La gonidée des Rocheuses a d’abord été désignée en tant qu’espèce préoccupante par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et en vertu de la Loi sur les espèces en péril canadienne (LEP) en 2003. En 2010, l’espèce a fait l’objet d’une réévaluation par le COSEPAC, et selon les tendances affichées récemment par la population, les impacts historiques ainsi que les menaces actuelles et probables relevées, elle a été désignée en tant qu’espèce en voie de disparition.
• Il faut effectuer une évaluation du potentiel de rétablissement (EPR) pour éclairer les décisions relatives à l’inscription de l’espèce à la liste de la LEP, pour fournir les renseignements scientifiques de base, pour relever les menaces et pour évaluer la probabilité de rétablissement d’une espèce.
• Les données dérivées des relevés effectués récemment indiquent que la répartition de la gonidée des Rocheuses est fragmentée et qu’elle est restreinte au bassin de l’Okanagan. En outre, l’information limitée concernant la population et la structure des tailles, qui ne semble pas indiquer qu’un recrutement a lieu, montre que l’espèce est en déclin et qu’elle risque de disparaître.
• On sait très peu de choses des paramètres du cycle biologique propres à la gonidée des Rocheuses, de son rôle dans l’écosystème, de ses exigences et de ses préférences en matière de micro-habitats, des espèces de poissons-hôtes qui sont utilisées par ses glochidies et des facteurs qui limitent son recrutement.
• Les pressions exercées sur l’habitat et les menaces pesant sur celui-ci sont les suivantes : canalisation de la rivière Okanagan; construction de barrages et de déversoirs; aménagement des rives et des zones littorales; présence de polluants; introduction d’autres espèces; menace potentielle posée par les moules de la famille des dreissénidés.
• Parmi les mesures d’atténuation en cours ou planifiées, mentionnons l’amélioration de la qualité de l’eau, la gestion des niveaux d’eau du lac Okanagan et, comme mesure possible, le Projet de restauration de la rivière Okanagan.
• Il faut rédiger des protocoles et des lignes directrices pour évaluer les impacts des pressions continues exercées sur l’habitat afin de protéger de façon conséquente les caractéristiques fonctionnelles de l’habitat de la moule et des poissons-hôtes potentiels de ses glochidies.
• Les activités pour lesquelles des dommages admissibles ont été autorisés et qui sont menées afin de fournir l’information biologique dont nous avons besoin pour accroître la productivité et la survie doivent être limitées aux zones qui affichent l’abondance la plus élevée. De plus, ces activités ne doivent occasionner que des dommages qui correspondent à un niveau comparable à la mortalité naturelle (à déterminer).
• On présente les trajectoires de la population prévues selon des scénarios particuliers, y compris la disparition, la stabilisation des populations actuelles et l’expansion des populations dans des habitats occupés auparavant dans le bassin de l’Okanagan.
• On formule des recommandations concernant les activités de recherche qui doivent être menées pour fournir l’information biologique précise dont nous avons besoin pour élaborer un plan de gestion solide qui nous permettra d’inverser le déclin et d’assurer la persistance de populations stables et autosuffisantes de gonidées des Rocheuses.

Le présent Avis scientifique est issu de la réunion de consultation régionale du Secrétariat canadien de consultation scientifique du MPO tenue le 25 février 2011, qui portait sur l’évaluation du potentiel de rétablissement - gonidée des Rocheuses (Gonidea Angulata) en Colombie-Britannique. Les autres publications découlant de ce processus seront versées, dès qu’elles deviendront disponibles, dans les collections de documents de consultation scientifique du MPO.

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