Avis scientifique 2011/056
Évaluation du potentiel de rétablissement du thon rouge de l’Atlantique Ouest (Thunnus thynnus) dans les eaux canadienne
Sommaire
- Le thon rouge de l’Atlantique effectue des migrations saisonnières entre juillet et décembre dans les eaux canadiennes, où on le trouve alors sur le plateau néo‑écossais, dans le golfe du Saint‑Laurent, dans la baie de Fundy ou au large de Terre‑Neuve, sa présence en ces endroits variant considérablement d’une année à l’autre en fonction des interactions entre divers facteurs biologiques et des changements que connaît l’environnement.
- Les migrations et les concentrations de thon rouge sont liées à la répartition de ses proies et aux fronts océaniques.
- La biomasse du stock de reproducteurs (BSR) a connu un déclin net et constant de 1970 au milieu des années 1980, puis une stabilité relative; selon certaines indications, elle pourrait avoir augmenté légèrement ces dernières années.
- Dans le scénario de faible recrutement envisagé par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT), le thon rouge de l’Atlantique Ouest n’est pas considéré comme faisant l’objet d’une surpêche, tandis que dans le scénario de fort recrutement de l’ICCAT, on le tient pour surpêché.
- Les captures par unité d’effort (CPUE) dans la pêche révèlent que l’abondance locale du thon rouge de l’Atlantique au large du sud‑ouest de la Nouvelle‑Écosse et du sud du golfe du Saint‑Laurent est élevée depuis quelques années.
- L’objectif d’abondance proposé pour le rétablissement consiste à accroître la biomasse du stock de reproducteurs par rapport à son niveau de 2012. Il ressort des projections de l’ICCAT que la BSR 2025 serait égale ou supérieure à la BSR 2012 pour un total autorisé de captures (TAC) égal ou inférieur à 2 250 tonnes métriques (tm).
- L’objectif de répartition proposé pour le rétablissement consiste à maintenir des conditions d’habitat propices à une vaste répartition dans les eaux canadiennes.
- Le National Marine Fisheries Service (NMFS) des États-Unis estime que la probabilité de disparition est faible aux niveaux de TAC convenus pour 2011 et 2012 (1 750 tm).
- La pêche est la seule source documentée de mortalité d’origine anthropique. Les bruits anthropiques dus aux activités d’exploration et d’exploitation du pétrole et du gaz peuvent constituer d’autres sources de mortalité.
- Parmi les menaces pouvant peser sur l’habitat figurent la surpêche des proies, le changement climatique planétaire et les bruits anthropiques.
- Les mesures qu’il est possible de prendre pour atténuer les menaces peuvent comprendre la réduction ou l’élimination des débarquements de thon rouge de l’Atlantique provenant soit de la pêche dirigée, soit de captures accessoires dans le cadre d’autres pêches, ainsi que la mise en place de moyens pour accroître la survie après remise à l’eau de tout thon rouge de l’Atlantique capturé.
- Étant donné que proposéel’objectif de rétablissement est une hausse de la BSR par rapport à son niveau de 2012, il a été convenu que les dommages admissibles maximaux correspondraient au niveau maximal de retraits de la pêche qui permettrait que la BSR de 2005 reste supérieure à la BSR de 2012.
Le présent Avis scientifique est issu de la réunion de consultation régionale du Secrétariat canadien de consultation scientifique de Pêches et Océans Canada tenue du 13 au 15 juillet 2011, qui portait sur l’évaluation du potentiel de rétablissement (EPR) du thon rouge de l’Atlantique Ouest dans les eaux canadiennes. Les autres publications découlant de ce processus seront versées, dès qu’elles deviendront disponibles, sur le site du calendrier des avis scientifiques du MPO.
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